Amnesty International réclame davantage d’inspections dans les centres d’accueil des migrants aux îles Canaries et une meilleure assistance juridique
SANTA CRUZ DE TENERIFE, 28 novembre ( ) –
Le directeur d’Amnesty International en Espagne, Esteban Beltrán, a demandé au gouvernement des Îles Canaries d’augmenter les inspections dans les centres d’accueil, où sont détectés les cas de mineurs avec des adultes, et une meilleure assistance juridique aux mineurs migrants qui arrivent sur les côtes canariennes depuis le continent africain.
Ce ne sont là que quelques-unes des demandes qu’Amnesty International a transmises au président des îles Canaries, Fernando Clavijo, et à la ministre de la Protection sociale, Candelaria Delgado, qui a annoncé avoir déjà traité la demande de rencontres avec les ministres de la Protection sociale. Droits, Pablo Bustindoy; Migrations, Elma Saiz ; et Enfance, Sira Rego, pour faire face à la situation des 4 461 mineurs non accompagnés pris en charge par la Communauté autonome.
Concrètement, le directeur d’Amnesty International en Espagne a expliqué au gouvernement des Îles Canaries la nécessité de garantir une assistance juridique aux mineurs migrants qui arrivent sur les îles, au-delà du simple « remplissement d’un simple formulaire », afin qu’ils puissent indiquer toutes les difficultés qu’ils rencontrent à leur arrivée dans le pays. Il a également appelé à la nécessité de disposer de davantage d’interprètes pour pouvoir garantir les droits de ces mineurs.
De même, Esteban Beltrán a suggéré d’augmenter les inspections dans les centres d’hébergement, car il considère comme « très grave » qu’il y ait des mineurs vivant avec des adultes dans ces centres, ce qui peut conduire à « toutes sortes d’abus ».
Justement, le Ministre de la Protection Sociale a transféré les mesures promues par l’Exécutif des Canaries dans ce sens, parmi lesquelles le protocole convenu avec le Parquet Supérieur des Canaries pour accélérer les processus de détermination de l’âge. Ce protocole prévoit, entre autres mesures, l’incorporation de plus de ressources matérielles et humaines à ce travail et envisage d’augmenter le nombre d’analyses osseuses effectuées chaque semaine.
Amnesty International a également pu prendre connaissance de l’approche du pouvoir exécutif des îles Canaries visant à introduire une modification dans la loi sur les mineurs et à établir un mécanisme de coresponsabilité auquel participent le reste des communautés autonomes, afin que la protection et la prise en charge des mineurs Les enfants non accompagnés ne concernent pas uniquement les îles Canaries.
Il faut tenir compte du fait que de 2021 à ce jour, 365 mineurs ont été orientés vers d’autres territoires et que lors de la dernière Conférence sectorielle sur l’enfance et l’adolescence, il a été convenu d’orienter 339 autres mineurs des Îles vers la Péninsule, mais ils ne l’ont pas fait. Des mesures n’ont pas encore été prises pour réaliser ces dérivations que l’exécutif canarien qualifie toutefois d' »insuffisantes ».
À cet égard, Esteban Beltrán a reconnu que l’accueil des mineurs non accompagnés « est une responsabilité du gouvernement central et du gouvernement des Canaries, mais aussi des autres gouvernements autonomes ». C’est pour cette raison qu’Amnesty International a demandé au gouvernement des Îles Canaries de lui envoyer toutes les informations juridiques avec lesquelles il a préparé cette proposition pour l’analyser et voir s’il peut la soutenir, en réitérant qu’« il est important qu’il y ait une responsabilité partagée de l’ensemble de l’État. »
Au cours de la réunion, d’autres questions ont été abordées, telles que les mesures visant à réduire les listes d’attente en matière de santé dans l’archipel, parmi lesquelles le renforcement des soins primaires dans lesquels travaille déjà le gouvernement des îles Canaries et le lancement d’un réseau de centres, spécifiquement cinq ressources que l’Exécutif lancera pour aider les victimes de violences sexuelles
Enfin, le gouvernement des Îles Canaries s’est engagé auprès des représentants d’Amnesty International à promouvoir un débat parlementaire pour soutenir le cessez-le-feu en Israël et à Gaza, comme cela a déjà été fait en Navarre ou en Catalogne.