Bruxelles réactive le dossier ouvert contre l’Espagne pour non-application de la directive retour
BRUXELLES, le 29 sept. ( ) –
La Commission européenne a envoyé un nouvel avis aux autorités espagnoles pour non-respect de la transposition de la directive qui réglemente l’expulsion des migrants dans l’Union européenne, une affaire pour laquelle Bruxelles a déjà menacé l’Espagne d’aller devant la justice européenne si elle n’a pas transposé la norme mais cela n’a finalement pas conclu.
Les services communautaires envoient maintenant une lettre de sommation à l’Espagne demandant la transposition correcte de la directive retour dans sa législation nationale, ce qui constitue une première étape dans une procédure d’infraction qui, en dernier ressort, prévoit un recours devant la Cour de justice de l’UE si l’auteur de l’infraction l’État membre ne corrige pas les lacunes identifiées par Bruxelles.
Parmi les irrégularités qui ont conduit à l’ouverture du premier dossier figuraient la transposition incorrecte de la définition du retour dans la législation nationale ainsi que le non-respect de l’obligation d’émettre des décisions de retour aux ressortissants de pays tiers.
Les services communautaires s’inquiétaient également du fait que la législation espagnole ne disposait pas d’une « définition claire » du rôle du médiateur dans sa fonction d’organe de contrôle, conformément aux règles établies par la directive retour.
L’exécutif communautaire considère que l’Espagne et l’Allemagne, la Belgique et la Grèce, qu’il dépose également, ont transposé « incorrectement » certaines dispositions de la directive et leur donne un délai de deux mois pour répondre aux allégations des services communautaires.
En l’absence de réponse satisfaisante, Bruxelles évaluera s’il convient de passer à l’étape suivante d’une procédure d’infraction, qui consiste à envoyer un avis motivé et une nouvelle période de dialogue avant de décider s’il convient d’accéder à la dernière étape du dossier et de signaler le pays à la Cour de justice de l’UE.