Cinq hommes acceptent entre deux et trois ans de prison pour avoir amené des migrants dans de petites embarcations d'Algérie à Calpe et Alicante

Cinq hommes acceptent entre deux et trois ans de prison pour avoir amené des migrants dans de petites embarcations d’Algérie à Calpe et Alicante

L’un des bateaux avait 43 personnes à bord et les dix autres

ALICANTE, 5 juillet () –

Le tribunal provincial d’Alicante a jugé ce mercredi cinq hommes, dans deux procès différents, accusés d’avoir fait venir des migrants d’Algérie dans deux embarcations et mis en danger la vie des occupants, 43 personnes dans l’un et dix autres dans le second. Parmi eux, l’un a accepté de purger trois ans de prison tandis que les autres en ont accepté deux.

Dans deux de ces derniers, la peine a été suspendue tandis que les deux autres ont également demandé le sursis, ce à quoi le procureur ne s’est pas opposé, et attendent la décision du tribunal.

Les deux procès se sont tenus ce mercredi à la même heure, devant le tribunal d’Alicante. Dans l’une d’elles, le procureur a requis une peine de six ans de prison ferme pour le skipper du bateau et de cinq ans pour les deux personnes qui l’ont aidé.

L’avocat des trois accusés, José Soler, a expliqué qu’ils sont parvenus à un accord selon lequel les peines ont été réduites à trois ans pour le capitaine du bateau et à deux pour les autres compagnons. Pour cette raison, les trois ont reconnu les faits et une condamnation a été prononcée.

Les deux assistants, n’ayant pas de casier judiciaire et pour n’avoir pas dépassé une peine de deux ans de prison, ont vu leur peine avec sursis sans aucune condition, ils seront donc libérés ce mercredi.

Le parquet a accusé les trois -de nationalité algérienne- d’un crime contre les droits des citoyens étrangers pour avoir dirigé un bateau en bois avec dix occupants, en plus d’eux trois, des côtes de l’Algérie vers la région de Calpe ( Alicante ), où ils ont été secourus.

Les trois prévenus et les dix victimes sont partis le 6 novembre 2022 de la ville algérienne de Tipasa dans une embarcation de cinq mètres et demi de long qui « naviguait avec une charge manifestement en surpoids, ce qui mettait en danger la vie des occupants ».  » « , selon l’accusation publique.

De même, selon le récit du parquet, les accusés ont agi avec l’intention d’introduire illégalement les dix personnes en Espagne, ce pour quoi ils auraient facturé environ 1 200 euros par membre d’équipage.

BATEAU AVEC 43 OCCUPANTS

De son côté, dans l’autre procès, le Parquet a requis provisoirement cinq ans de prison pour les deux prévenus, patrons d’un bateau de 43 occupants qui a également quitté l’Algérie. Sin embargo, finalmente también han alcanzado un acuerdo de conformidad, con una rebaja hasta los dos años de cárcel y los procesados están a la espera de la decisión sobre la suspensión de la pena, aunque los letrados de cada uno de ellos son « optimistas » a propos.

L’avocat de l’un des accusés, Antonio Pradas, a indiqué avoir demandé au tribunal de surseoir à la peine de deux ans de prison, à laquelle « en principe, le procureur ne s’est pas opposé », bien qu’il ait ajouté qu’il sera le tribunal qui décide.

« Nous sommes convaincus qu’il sera suspendu. La peine est conditionnelle à l’exécution d’un travail au profit de la communauté ou de tout autre type de collaboration sociale, qui sera déterminé par le tribunal lors de l’exécution de la peine », a-t-il souligné. Pour l’instant, les prévenus retourneront en prison jusqu’à la décision du tribunal.

De même, Pradas a souligné que ce type de crime n’envisage pas l’expulsion du pays et a indiqué qu’ils doivent entamer les procédures pour régulariser leur situation en Espagne.

Pour sa part, l’avocate de l’autre accusé, Rocío Hidalgo Molina, a ajouté que la suspension de la peine est conditionnée, en plus de travailler au profit de la communauté, à ne commettre aucun type de crime en trois ans. En cas de commission d’un crime, ils purgeraient deux ans de cette peine et s’ajouteraient à la peine de l’autre crime.

« Il y a une satisfaction absolue. Nous pensions que cette conformité était quasiment impossible, les clients en ont même pleuré », a souligné l’avocat, tout en qualifiant l’accord de « succès ».

Le navire dans lequel voyageaient les deux prévenus -d’origine kurdo-syrienne- était localisé le 11 avril 2023 à un mille du port d’Alicante avec 43 occupants, qui avaient versé entre 7 000 et 8 000 euros à une organisation dédiée au trafic de des êtres humains, dont les prévenus ont également accusé, selon le récit du parquet.

L’accusation publique soutient que le bateau avait quitté la veille les côtes algériennes et avait parcouru quelque 150 milles. Le ministère public les a accusés de crime de promotion de l’immigration clandestine et a soutenu que la vie des occupants du navire était en danger en cours de route en raison du « manque des normes de sécurité et d’hygiène, même les plus minimes, sur le navire ».

A lire également