En prison pour avoir gardé une femme kidnappée et cinq migrants détenus dans une maison à Ceuta
CEUTA, 9 août () –
La police nationale de Ceuta a signalé ce mardi l’arrestation, la traduction en justice et l’entrée en prison de la seule personne détenue jusqu’à présent après la localisation et la libération, jeudi dernier après-midi dans une maison d’un quartier à la périphérie de la ville autonome, de six personnes de nationalité marocaine enfermées contre leur gré.
Il s’agissait de cinq migrants marocains tenus de payer les 8 000 euros convenus avec l’organisation en échange de leur évacuation irrégulière vers la péninsule par voie maritime et d’une femme de la même nationalité restée « menottée » et « kidnappée » et pour la libération de laquelle « un rançon » a été réclamée.
Dans une déclaration aux médias, le Quartier général supérieur local a prévenu que « l’Opération Maquereau » fait toujours l’objet d’une enquête et que 21 kilogrammes de haschisch ont été retrouvés sur le toit du même bâtiment, qui y auraient été transportés « dans des drones ». Une moto, des téléphones portables et satellites et des appareils de géolocalisation ont également été saisis.
La découverte des détenus s’est produite par hasard dans le cadre d’une des opérations organisées par la Direction générale ces dernières semaines dans différents quartiers de la périphérie de Ceuta pour éviter les affrontements avec armes à feu entre gangs liés au trafic de drogue.
Alors qu’ils traversaient la rue Vicedo Martínez, entre les quartiers de Hadú et Poblado Regulares, les agents ont vu une femme qui « frappait à une fenêtre pour demander de l’aide » depuis le deuxième étage d’un immeuble.
En entrant dans le bloc, ils ont trouvé cinq ressortissants masculins du royaume alaouite, deux mineurs, « enfermés dans un garage ». Aux étages supérieurs, ils ont localisé une femme « menottée ».
La Police nationale estime faire face à « une éventuelle organisation criminelle qui, selon les premières indications, se serait consacrée au trafic illégal de personnes, les privant de leur liberté dans un domicile privé contre leur gré et exigeant le paiement des membres de leur famille pour leur Maroc ». passer. à Ceuta ».
Les victimes ont déclaré devant le tribunal avoir été transportées à Ceuta dans une embarcation d’où, avant d’être interceptées par la Garde civile, elles ont été jetées à l’eau. Après avoir atteint la côte par leurs propres moyens, ils ont été récupérés par un véhicule qui les a conduits jusqu’à la maison où ils étaient enfermés, exigeant que leurs proches paient les 8 000 euros convenus par tête pour les emmener sur la côte andalouse.
Les migrants auraient été emmenés du Maroc vers les côtes de la ville autonome dans une embarcation qui est apparue incendiée vendredi dernier dans la darse des sports du port et dont la propriété des sources policières attribue à l’un des chefs des groupes opposés par le contrôle du trafic de drogues à Ceuta.