Escrivá dit que les migrants qui arrivent aux îles Canaries passent deux mois sur les îles, puis ils sont répartis dans tout le pays
MADRID, 5 oct. () –
Le ministre de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, José Luis Escrivá, a expliqué ce mercredi que les centres d’accueil pour migrants aux îles Canaries sont à 30% de leur capacité car ces personnes restent sur les îles « un mois et demi, deux mois » puis ils sont distribués par d’autres centres du pays.
Lors de la session de contrôle du gouvernement au Congrès, Escrivá a été interrogée par la députée de la Coalition canarienne María Fernández sur les mesures que le gouvernement prend face à l’arrivée de migrants dans l’archipel.
Dans son discours, Fernández a dénoncé que, alors que le gouvernement « présume la gestion » des centres d’accueil des îles Canaries, les habitants de la région « s’organisent pour collecter des vêtements et de la nourriture » et les emmener dans ces installations ou que l’exécutif tente de résoudre la situation de l’archipel « promettant de l’argent qui n’arrive jamais ».
Fernández a également déploré qu’ils doivent se féliciter car 3 800 migrants sont arrivés en septembre de l’année dernière et 2 000 en septembre. « Ce sont des êtres humains », a-t-il souligné, avant d’expliquer que cette situation « ne peut pas être résolue avec de l’argent ou avec de grandes infrastructures » car « les îles Canaries ne doivent pas être une prison »,
« Ne nous laissez pas seuls. Je sais que nous sommes le sud du sud mais nous demandons une politique et une gestion de l’immigration plus humanitaire, pas avec de grosses prisons et de l’argent, mais avec une réelle implication du gouvernement », a-t-il déclaré.
Après cette intervention, Escrivá a reproché au député d’appeler les centres d’accueil gérés par le gouvernement avec diverses ONG des prisons et lui a rappelé que ceux-ci « sont évalués par la Commission européenne », qui a indiqué, comme il l’a expliqué, qu’ils ont » les standards d’accueil des meilleurs d’Europe ».
Escrivá a également défendu la « politique globale » que l’Espagne mène en matière de migration et qui repose sur deux leviers, comme il l’a indiqué : le travail avec les pays tiers et la promotion de mesures pour une migration légale, ordonnée et sûre.
C’est cette politique globale, comme il l’a indiqué, qui permet à la capacité des centres d’accueil des îles Canaries d’être aujourd’hui « à 30% ». Ainsi, il a nié que les îles Canaries soient « un ghetto » et a souligné que les migrants arrivent dans l’archipel parce que le pays a « la géographie qu’il a » et « l’Afrique est là où elle est et elle a les famines qu’elle a ».