Escrivá en appelle à la "grande crédibilité" de Díaz dans le dialogue social et évite de valoriser son soutien aux syndicats

Escrivá en appelle à la « grande crédibilité » de Díaz dans le dialogue social et évite de valoriser son soutien aux syndicats

MADRID, 29 août ( ) –

Le ministre de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, José Luis Escrivá, a défendu ce lundi la « grande crédibilité » de la deuxième vice-présidente et ministre du Travail, Yolanda Díaz, dans le dialogue social et a évité d’évaluer ses déclarations en faveur de la mobilisations syndicales pour réclamer une augmentation de salaire aux patrons.

Dans une interview à ‘En boca de todos’, par Cuatro, recueillie par Europa Press, Escrivá a évité la polémique autour du vice-président et a souligné « l’énorme crédibilité » du gouvernement pour convenir de « mesures pertinentes » avec le « consensus des agents sociaux », avant la prochaine négociation pour le relèvement du Salaire Minimum Interprofessionnel (SMI).

« Je pense que sur la base de la question, qui est le SMI, le gouvernement a pris une décision très sage, qui est d’établir une séquence temporelle de combien le SMI devrait augmenter tout au long de la législature. Cela génère une certitude, génère un horizon fixe pour la prise de décision », a déclaré Escrivá.

Le ministre a tenu la promesse de l’exécutif d’établir un SMI équivalent à 60% du salaire moyen d’ici la fin de la législature, la tâche du comité d’experts est donc de « mettre à jour ces calculs » pour fixer le montant qui manque jusqu’à atteindre que 60 %, par rapport aux 1 000 euros auxquels est désormais fixé le SMI.

SITUATION « TRÈS INCERTAINE ET COMPLEXE »

Escrivá a également évoqué ce lundi son échange de propos sur Twitter avec l’économiste Santiago Niño Becerra, qui prévoyait une fermeture de 75% des restaurants dans les mois à venir, comme présage d’une aggravation de la situation.

« Cela me semble une ’boutade’ de dire ça. On est dans un monde tellement incertain, avec des enjeux tellement complexes à développer, que faire ce genre de propos, dont malheureusement on voit plus d’une fois qu’ils sont basés sur des anecdotes ou des choses qui se font entendre d’une manière survolée, il me semble qu’il n’y a pas de gravité », a expliqué le ministre.

Selon lui, ces déclarations ne répondent qu’à « un intérêt fallacieux à créer un climat de malaise » ou « une tentative de notoriété parce que le catastrophisme fait vendre ».

« Ils créent ce sentiment que tout va très mal aller pour que cela devienne une prophétie auto-réalisatrice, le pessimisme se nourrit souvent de lui-même », a déclaré le ministre.

DÉFEND SA CRÉDIBILITÉ CONTRE LE CATASTROPHISME

Escrivá a fait appel à sa propre crédibilité en tant qu’économiste et a rappelé qu’il était l’économiste en chef de BBVA lors de la crise de 2008, dans laquelle il n’était pas « précisément l’un des optimistes » car il y avait « des éléments de fond clairs » préoccupants. Il a également fait référence à la pandémie, alors que la situation était « extraordinairement difficile et nécessitait une force énorme » et qu’à aucun moment « une approche optimiste » n’a été faite.

Avec ces deux précédents, le ministre a exclu que l’économie espagnole se trouve dans une position similaire, bien qu’il s’agisse d’une « situation très incertaine et complexe », qui dépend en grande partie des décisions prises dans la guerre en Ukraine.

SIGNAUX « ERRONÉS » DU PP

Le ministre s’est exprimé dans cet entretien sur la validation du décret-loi royal sur la réforme du système de contribution au revenu réel des travailleurs indépendants, approuvé la semaine dernière au Congrès.

Le chef de la sécurité sociale a rappelé qu’avec ce règlement, le gouvernement se conforme à la recommandation du pacte de Tolède et donne « un cadre de sécurité à long terme » aux travailleurs indépendants, qui « bénéficieront d’une action protectrice de la sécurité sociale en pensions et autres types de prestations sociales.

La validation du décret a eu le soutien du PP, qu’Escrivá a rendu laid par son « peu de cohérence » en matière de retraite. Le populaire a accepté l’année dernière la revalorisation des pensions selon l’IPC, bien que plus tard « il n’ait pas soutenu la norme et donne de mauvais signaux en ce sens », comme l’a indiqué le ministre.

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