Guadalajara accueille une douzaine de récits de vie anonymes de la population immigrée aujourd'hui intégrée à la ville

Guadalajara accueille une douzaine de récits de vie anonymes de la population immigrée aujourd’hui intégrée à la ville

GUADALAJARA, 19 déc. ( ) –

Le centre social Cuartel de Henares, dans le quartier Los Manantiales de Guadalajara, accueille une exposition itinérante sur les récits de vie anonymes de la population immigrée arrivée un jour dans la ville et où, à travers une douzaine de panneaux, ils montrent comment ils se sentent et comment ils ont été accueillis à leur arrivée, soulignant la générosité dont a fait preuve la majorité des Guadalajareños.

Ainsi, à travers cette exposition, encadrée dans le cadre du programme EnRedandoBarrios et qui parcourra différents centres de la ville, l’Accem cherche à rendre visible la réalité de la population migrante par la sensibilisation et l’intervention communautaire, assurant de cette association comme une grande majorité de la population Le migrant se sent très bien accueilli, dans ce cas, du quartier de Los Manantiales.

L’histoire d’Ousman, 26 ans, du Sénégal, est l’une des dizaines d’histoires racontées sur ces panneaux de vie. Il est arrivé en Espagne il y a six mois à la recherche d’une vie meilleure et son rêve serait de devenir écrivain un jour.

Elle avoue que c’était très difficile de quitter son domicile mais aussi qu’elle n’a pas pu y réaliser son souhait. « Mon rêve est d’être écrivain et de faire un livre sur la raison pour laquelle tant de jeunes comme moi quittent l’Afrique. »

Aujourd’hui, Ousman vit à Accem, où il a rencontré « beaucoup de bonnes personnes » qui l’encouragent à se battre pour ce qu’il veut.

UN CINQUIÈME DE LA POPULATION ÉTRANGÈRE

Lors de son inauguration, l’exposition a été suivie par le responsable régional de l’Accem et curé du quartier de Los Manantiales, Braulio Carlés, et le conseiller pour le bien-être, Ignacio de la Iglesia, qui ont fourni des informations sur la façon dont à Guadalajara il existe déjà un cinquième population d’origine étrangère.

Une exposition qui reflète la situation d’accueil et d’intégration de nombreux immigrants qui, dans de nombreux cas, ont traversé des situations de souffrance et de douleur jusqu’à l’atteindre, c’est pourquoi la sensibilisation et la coexistence sont essentielles pour Carlés.

Et bien que Carlés ait admis la normalité de la peur de l’inconnu, il a souligné comment celle-ci est surmontée au quotidien grâce à la coexistence réalisée une fois que les familles, quel que soit leur pays d’origine, se rencontrent pour acheter pain ou emmener les enfants à l’école

« C’est normal et c’est ce qui fait une bonne interculturalité et dépasse la peur initiale, car la migration est une réalité et il ne faut pas en avoir peur », a-t-il assuré.

Carlés a souligné que, bien que l’Ukraine soit actuellement la référence en matière de migration, il existe de nombreux autres conflits dans le monde qui ont amené des personnes de nombreux autres pays en Espagne, et il a souligné l’importance d’être « beaucoup plus solidaire et accueillant » avec un  » une migration « ordonnée » qui représente aussi une « richesse » pour la population autochtone.

Ainsi, Accem dessert aujourd’hui non seulement la population de l’Ukraine mais aussi celle de pays comme l’Afghanistan, la Sierra Leone, la Colombie et le Maroc.

Pour sa part, le conseiller pour le bien-être, Ignacio de la Iglesia, a souligné que Guadalajara est une ville accueillante avec une population migrante, un pourcentage qui dans la capitale dépasse 20% de sa population totale, défendant la « coexistence » comme quelque chose de fondamental qui travaille dans cette ville.

De la Iglesia a également fait remarquer que lorsqu’une personne quitte son pays, c’est généralement par nécessité, d’où l’importance de « coopérer » afin qu’elle puisse s’acquitter de la manière la plus pratique possible.

Le quartier de Los Manantiales est l’un des quartiers qui accueille le plus de population immigrée : péruviens, colombiens, vénézuéliens, équatoriens ou marocains, entre autres, un lieu de référence dans lequel aujourd’hui l’interculturalité se vit avec la plus grande normalité dans ce quartier, son curé a influencé.

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