Ils demandent à un jeune homme de six ans de prison pour avoir piloté un bateau d’à peine 10 mètres avec 30 personnes, dont plusieurs enfants
Le bateau, dans lequel se rendaient de très jeunes enfants, a manqué de carburant et a dérivé toute la nuit
PALMA, 30 oct. () –
Le parquet requiert six ans de prison pour un jeune de 21 ans accusé d’avoir piloté un bateau d’à peine dix mètres de long avec 30 personnes à son bord, dont dix mineurs, de l’Algérie à Cabrera en août dernier.
La deuxième section du tribunal provincial des îles Baléares a convoqué l’homme pour un aperçu ce jeudi, à partir de 9h30.
Le bateau a été localisé le matin du 3 août à proximité de l’île de Cabrera. Selon le Parquet, la traversée a commencé le 2 au matin depuis Cap Djinet, en Algérie. Outre l’accusé lui-même, 16 hommes, cinq femmes et dix mineurs, dont certains de jeunes enfants, voyageaient à bord du bateau.
Le parquet place l’accusé aux commandes du bateau, qui avait deux moteurs et n’avait aucun type de plaque d’immatriculation. Il assure que l’accusé a « dirigé à tout moment » le bateau pendant environ 15 heures, jusqu’à ce qu’il tombe en panne de carburant et dérive pendant une nuit entière.
Les migrants ont tenté d’appeler les urgences à l’aide de leur téléphone portable, mais n’ont pu établir de communication avant 07h00 le 3 août. Immédiatement, une patrouille maritime de la Garde civile s’est rendue sur place et a réussi à localiser le bateau et à secourir ses occupants.
Le parquet souligne dans son mémoire le danger que représentait la traversée pour les migrants, étant donné que le bateau « ne répondait à aucune norme internationale de sécurité maritime » et « dépassait de loin sa limite de capacité en passagers ». De plus, ils n’avaient pas de gilets de sauvetage pour tous les passagers, en particulier les enfants, ni de radar, de GPS ou de radio.
En fait, l’accusation publique indique également qu’au moment du sauvetage les réserves d’eau pour les passagers étaient épuisées.
Le parquet souligne également le fait qu’ils sont restés à la dérive toute la nuit, « au détriment de toute éventualité qui pourrait leur arriver en haute mer », comme la noyade, l’hypothermie sévère « et d’autres conséquences désastreuses », et « sans possibilité de communiquant avec la Terre ».
Le ministère public soutient que le prévenu avait été désigné comme conducteur du bateau par une mafia basée en Algérie se consacrant de manière professionnelle à ce type de voyage. Selon le parquet, ils facturaient à chaque adulte environ 1 600 euros en dinars algériens.
Le tribunal provincial des îles Baléares a déjà tenu plusieurs procès contre des personnes accusées d’avoir dirigé de petits bateaux d’Algérie vers les îles Baléares. À ce jour, il y a eu plusieurs acquittements, des condamnations des accusés et une seule condamnation sans consentement.
Ce vendredi, dans un autre procès aux caractéristiques similaires pour un petit bateau arrivé en juillet, des responsables de l’Unité centrale des réseaux d’immigration clandestine et des faux documents (UCRIF) ont détaillé le fonctionnement des mafias de l’immigration algérienne et souligné qu’elles attirent de plus en plus de personnes d’autres pays. en Afrique. La police nationale considère qu’il existe une route d’immigration clandestine déjà consolidée entre l’Algérie et les îles Baléares.