IU demande à l’Intérieur des mesures pour ne pas ouvrir de processus d’expulsion aux migrants irréguliers qui signalent un délit
MADRID, 7 septembre () –
IU demande au ministère de l’Intérieur d’adopter des mesures pour éviter que les migrants illégaux qui s’adressent aux forces et corps de sécurité pour dénoncer des délits de diverses natures ne courent le risque de se voir ouvrir une procédure d’expulsion dans le pays.
C’est ce qu’ont exprimé les députés de Sumar et les dirigeants de cette formation, Enrique Santiago et Nahuel González, à travers une série de questions parlementaires, dans lesquelles ils demandent au gouvernement s’il envisage de donner des instructions ou de mettre en œuvre une réforme de la loi sur l’immigration pour empêcher ces situations.
Dans leurs initiatives parlementaires, ils font allusion à une plainte déposée par València Acull (Red Acoge) sur le cas récent d’un migrant en situation irrégulière qui a été informé de l’ouverture d’un dossier disciplinaire alors qu’il se présentait au Commissariat National de Russafa (Valence). après avoir signalé le vol de son passeport.
Tous deux font allusion au fait que ces pratiques ne tiennent pas compte de la législation communautaire ni des recommandations des institutions qui décrètent expressément la protection juridique de toutes les victimes d’infractions, quel que soit leur statut de résidence.
Ils soulignent également que le Médiateur demande depuis des années à différents gouvernements, notamment depuis 2004, que « des dossiers de sanctions ne soient pas ouverts contre les étrangers en situation irrégulière qui se présentent au commissariat de police pour dénoncer des délits ».
Par exemple, Nahuel González a fait allusion au cas d’une Hondurienne qui, en 2019, avait tenté de dénoncer l’agression d’un homme au commissariat de Xirivella (Valence) et avait fini par être arrêtée, avec une proposition d’expulsion et sans pouvoir dénoncer.
En ce sens, les parlementaires qui font partie de l’IU demandent des explications à l’Exécutif sur les raisons pour lesquelles les « instructions nécessaires » n’ont pas encore été données pour que les étrangers en situation irrégulière et les victimes d’infractions puissent porter plainte sans les orienter vers une procédure qui pourrait conduire à leur expulsion du territoire national.
Ils demandent même si une réforme législative de la loi sur l’immigration est prévue, comparable à celle qui protège les victimes en situation irrégulière de violence de genre et les victimes ou témoins de traite des êtres humains.
« Quelles mesures spécifiques envisagez-vous d’adopter, dans des cas comme ceux indiqués, pour assister la victime d’un délit, en offrant une réponse qui répare le dommage et minimise ses effets traumatiques, ainsi qu’en évitant l’effet dissuasif qui met en danger l’activité punitive ? l’Etat, comme le souligne le Médiateur ? », questionnent les députés du parti.