JUCIL demande d’enquêter au Congrès sur le refus de la Mauritanie du patrouilleur de la Garde Civile avec 168 migrants
MADRID, le 29 août ( ) –
L’association professionnelle de la Garde Civile JUCIL a demandé d’enquêter dans les commissions parlementaires de l’Intérieur et des Affaires étrangères du Congrès sur le refus de la Mauritanie d’accueillir le patrouilleur de l’Institut Armée avec à son bord 168 migrants, et qui a voyagé hier vers le Sénégal.
Dans un communiqué, JUCIL a demandé d’enquêter sur la « catastrophe migratoire à bord du ‘Río Tajo » et a critiqué le « peu d’implication observée dans les groupes politiques espagnols pour trouver une solution au problème généré par 168 migrants secourus en mer et qui se sont mutinés pour empêcher leur débarquement en Mauritanie ».
L’association professionnelle a manifesté sa préoccupation quant aux conditions de sécurité et d’hygiène de travail dans lesquelles les gardes civils et le personnel civil qui composent l’équipage du patrouilleur, qui depuis lundi se dirige vers un port du Sénégal.
BATEAU DE PATROUILLE PROVISOIRE
Selon JUCIL, le « Fleuve Tajo » est un vieux remorqueur, avec cinquante ans de navigation, devenu un patrouilleur provisoire pour la mission Frontex de l’Union européenne. A bord se trouvent désormais les 168 migrants secourus d’une pirogue au large de la Mauritanie « dans des conditions d’hygiène déplorables contrôlées par trente gardes civils et cinq membres de l’équipage civil ».
« Les progrès sont très lents car ce vieux bateau, aujourd’hui patrouilleur provisoire de style ‘vintage’, navigue à une vitesse maximale de 11 nœuds », a rappelé le secrétaire de communication du JUCIL, Agustín Leal.
ÉMEUTE CONTRÔLÉE AVEC TIR EN L’AIR
« En plus de l’émeute, contrôlée par les camarades grâce à des coups de fusil en l’air, nous sommes préoccupés par la situation hygiénique et sanitaire de ces travailleurs, qui sont également des travailleurs espagnols, même si aucun ministère ne semble s’intéresser à leur situation. , ni celui du Travail », a fait valoir le porte-parole du JUCIL.
JUCIL espère que la mission de cet équipage, « qui a duré beaucoup plus longtemps que prévu et s’effectue dans des conditions déplorables de manque de nourriture, d’eau et de conditions hygiéniques et sanitaires », culminera après le débarquement des migrants au Sénégal.
« Nous espérons que les camarades pourront contrôler toute nouvelle tentative de mutinerie des rescapés et qu’il n’y aura aucune difficulté de la part du Sénégal pour l’accueil de ces personnes », a indiqué cette association, qui attend le retour du bateau à son port. à Las Palmas de Grande Canarie.