Jugé pour avoir dirigé un bateau d'Argelia à Cabrera avec 30 personnes à bord, dont dix mineurs

Jugé pour avoir dirigé un bateau d’Argelia à Cabrera avec 30 personnes à bord, dont dix mineurs

PALMA, 5 février () –

La deuxième section du tribunal provincial des îles Baléares juge ce lundi, à 10h00, un homme accusé d’avoir piloté un bateau de l’Algérie à Cabrera avec 30 personnes à bord, dont dix mineurs.

Le parquet requiert six ans de prison pour le jeune de 21 ans accusé d’un crime contre les droits des citoyens étrangers.

Selon la lettre du parquet, le bateau a été localisé le matin du 3 août dans les environs de Cabrera. Selon le Parquet, le voyage a commencé le 2 au matin depuis Cap Djinet, en Algérie.

Le parquet place l’accusé aux commandes du bateau, qui avait deux moteurs et ne portait aucun type d’immatriculation. Il assure que l’accusé « a dirigé le bateau à tout moment » pendant environ 15 heures, jusqu’à ce qu’il tombe en panne de carburant et dérive pendant une nuit entière.

Les migrants ont tenté d’appeler le 911 à l’aide de leur téléphone portable, mais n’ont pu établir de communication avant 7 heures du matin le 3 août. Une patrouille maritime de la Garde civile s’est immédiatement rendue sur place et a réussi à localiser l’embarcation et à secourir ses occupants.

Le parquet souligne dans sa lettre le danger que représentait le voyage pour les migrants, puisque le bateau « n’était conforme à aucune norme internationale de sécurité maritime » et « dépassait de loin sa limite de capacité en passagers ». De plus, ils n’avaient pas de gilets de sauvetage pour tous les passagers, en particulier les enfants, ni radar, GPS ou radio.

En effet, le ministère public souligne également qu’au moment du sauvetage les réserves d’eau pour les passagers étaient épuisées. Le Parquet met en avant le fait qu’ils sont restés à la dérive toute la nuit, « au détriment de toute éventualité qui pourrait leur arriver en haute mer », comme la noyade, l’hypothermie sévère « et autres conséquences désastreuses », et « sans possibilité de communiquant avec la terre « .

Le ministère public soutient que le prévenu avait été désigné comme conducteur du bateau par une mafia basée en Algérie dédiée professionnellement à ce type de voyage. Selon le parquet, ils facturaient à chaque adulte environ 1 600 euros en dinars algériens.

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