JUPOL affirme que les rapports des services de renseignement estiment à plus de 10 000 arrivées de migrants aux îles Canaries jusqu’à fin 2023
LAS PALMAS DE GRAN CANARIA, 10 octobre ( ) –
Le syndicat JUPOL Police a indiqué mardi qu’il existe des rapports de renseignement qui prévoient qu’il y aura « plus de 10.000 arrivées d’immigrés irréguliers d’ici la fin de l’année » aux îles Canaries, pour lesquelles il a demandé d’urgence au Ministère de l’intérieur plus de moyens et d’agents pour faire face à la crise migratoire.
Comme l’a expliqué le porte-parole du JUPOL, Ibón Domínguez, l’arrivée d’immigrés de Cayuco dans les îles « subit une augmentation incontrôlée depuis des années, atteignant jusqu’à présent cette année près de 15 000 immigrés irréguliers, soit 20 pour cent de plus que la même période de l’année précédente ». .
Comme le rapporte l’organisation dans un communiqué, les « rapports des services de renseignement » prévoient notamment que les arrivées dans les îles seront « plus de 10 000 d’ici la fin de l’année », c’est-à-dire dans les trois mois qui restent. de 2023.
Concrètement, dans le cas de l’île d’El Hierro, ils indiquent que « des cayucos arrivent quotidiennement avec plus de 200 immigrants et il n’y a que sept agents de la Police Nationale déplacés », précisant que quatre sont de l’Unité d’Immigration et trois de l’Unité d’Immigration. Police Scientifique de Tenerife.
En outre, il a critiqué « l’état de saturation » que connaissent les Centres d’Accueil Temporaires pour Étrangers (CATES) en activité aux Canaries, car ils sont « déjà complètement débordés et pourront difficilement supporter l’arrivée massive » de personnes supplémentaires.
Malgré cela, JUPOL dénonce que « ni le gouvernement espagnol ni la Direction générale de la police n’ont mis en œuvre aucune mesure permettant d’atténuer le manque de personnel et la saturation » des services de police, qui effectuent leur travail dans « des conditions inhumaines, avec journées marathon et avec un manque important de ressources matérielles.
Le syndicat a exigé de fournir « d’urgence » des ressources matérielles et humaines à la Police Nationale, ainsi que la mise en œuvre d’un protocole d’action « face à l’arrivée massive » d’immigration irrégulière qui s’est produite ces derniers mois sur les côtes de la Les îles Canaries.
SITUATION DRAMATIQUE SANS PROTOCOLE
Pour Domínguez, la situation actuelle sur l’île d’El Hierro est « dramatique », affirmant que les policiers envoyés depuis Tenerife pour gérer l’arrivée des bateaux le font dans des conditions de travail « inhumaines ».
D’autre part, Domínguez a également critiqué la situation « précaire » dans laquelle les agents s’occupent des immigrés à leur arrivée dans différents points des îles Canaries « sans protocole d’action spécifique pour ces cas et dans une situation d’infériorité numérique évidente, ce qui cela met les agents en danger compte tenu du manque de sécurité qui existe dans les établissements où ils effectuent la garde à vue.
C’est pourquoi ils insistent sur la nécessité de « prendre des mesures face à une situation parfaitement prévisible, qui se répète année après année » sur les côtes des îles Canaries et dans laquelle « ni le ministère de l’Intérieur, ni la Direction générale de l’Intérieur La police, ni le ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, viennent de s’attaquer avec détermination à la recherche d’une solution garantissant la sécurité et la santé des agents de la police nationale et des immigrés.
Enfin, ils exhortent la Direction générale de la police à augmenter le nombre d’agents de la police nationale aux îles Canaries en « mettant à jour le catalogue d’emplois » pour « l’adapter aux besoins « policiers actuels » et non à ceux qui existaient en 2008, date à partir de laquelle date la dernière mise à jour ».