Jupol dénonce « l'improvisation » dans l'accueil des migrants à El Hierro et exige plus de personnel policier
SANTA CRUZ DE TENERIFE, 26 août ( ) –
Le syndicat Jupol a dénoncé lundi « l'improvisation » du gouvernement central dans l'accueil des migrants sur l'île d'El Hierro et a exigé une augmentation des effectifs d'agents de la Police Nationale.
Une situation, souligne-t-il dans une note, qui « pousse à bout la police nationale de Tenerife, qui, face à la crise migratoire, est obligatoirement transférée sur l'île d'El Hierro pour couvrir les services de sécurité du CATE installés sur l'île. » , des prestations qui ont été réalisées de manière précaire et sans aucune prévoyance ».
Dans ce sens, il précise que le ministère de l'Intérieur « continue, sans fournir de ressources matérielles et humaines » aux îles Canaries, à assumer l'arrivée massive d'immigration irrégulière dans des conditions optimales et sans élaborer un protocole de travail au sein du CATE précisant les conditions dans lesquelles la garde à vue doit avoir lieu.
C'est pourquoi la question se pose « à quel moment la sécurité des agents de la police nationale a-t-elle cessé d'être une priorité pour la Direction générale de la police ».
La porte-parole, Laura García, a souligné que « la situation des arrivées d'immigrants aux îles Canaries est insoutenable, dépassant déjà les chiffres d'arrivées d'immigration de la crise des cayucos de 2006 et maintenant constamment une arrivée de plus de 600 immigrants par semaine.
Un scénario qui souligne, selon lui, la « nécessité urgente » d'augmenter le nombre d'agents de la Police Nationale aux Îles Canaries, « en mettant à jour le catalogue d'emplois de la Direction Générale de la Police pour l'adapter aux besoins policiers actuels et non ceux existant en 2008, date de la dernière mise à jour ».
Le syndicat dénonce également la situation « précaire » dans laquelle travaillent les policiers qui s'occupent de ces immigrés à leur arrivée, « sans protocole d'action spécifique pour ces cas et dans une situation d'infériorité numérique évidente, ce qui met en danger les immigrés ». « agents compte tenu du manque de sécurité qui existe dans les établissements où ils effectuent la garde à vue ».
Concrètement, au CATE d'El Hierro, Jupol assure que la garde des immigrés est effectuée par quatre policiers dans l'équipe du matin et dans l'après-midi et trois la nuit, « et en cas de problème d'ordre, bagarres, graves conflits ou tout autre incident, ils manquent même du soutien de la Garde civile en raison du très petit nombre de troupes dont dispose l'île d'El Hierro.
C'est pourquoi ils réitèrent « l'urgence de prendre des mesures, face à une situation parfaitement prévisible, qui se répète année après année sur nos côtes, et dans laquelle ni le Ministère de l'Intérieur, ni la Direction Générale de la Police , ni le Ministère de l'Inclusion, de la Sécurité Sociale et des Migrations ne viennent de s'attaquer avec détermination à la recherche d'une solution garantissant la sécurité et la santé tant des agents de la Police Nationale que des immigrés.