L'ancien vice-président du gouvernement de Ceuta poursuivi pour expulsion de mineurs migrants non accompagnés quitte le PP

L'ancien vice-président du gouvernement de Ceuta poursuivi pour expulsion de mineurs migrants non accompagnés quitte le PP

CEUTA, 11 mai. ( E) –

L'ancienne vice-présidente du Gouvernement de Ceuta Mabel Deu a demandé sa démission du PP après que le Tribunal provincial a rejeté les derniers recours de sa représentation légale et de celle de l'ancienne déléguée du Gouvernement dans la ville, la socialiste Salvadora Mateos, qui siéger sur le banc pour l'expulsion en dehors des dispositions de la loi sur l'immigration de 55 mineurs non accompagnés en 2021.

Des sources du PP de Ceuta ont confirmé dans des déclarations à Europa Press que Deu avait demandé sa démission par écrit cette semaine aux responsables du parti dans la ville autonome et à Madrid. L'homme politique a repris sa carrière d'enseignante après ne pas avoir été inscrite sur les listes du parti dirigé par Juan Vivas pour les élections de mai de l'année dernière.

Lors des dernières élections régionales, elle était déjà poursuivie pour l’expulsion en août 2021 de 55 enfants migrants marocains non accompagnés en dehors des dispositions de la législation, comme toutes les instances jusqu’à présent l’ont déjà décrété dans le cadre d’une procédure contentieuse-administrative suprême.

Désormais, Deu devra également faire face à des poursuites pénales, comme Mateos. La Cour provinciale a rejeté leur dernier appel en avril et les deux hommes devront comparaître sur le banc des accusés en tant qu'auteurs présumés et collaborateurs nécessaires, respectivement, d'un prétendu crime de prévarication administrative continue.

L'ordonnance qui met fin à l'enquête ouverte il y a deux ans et demi par l'association L'Scola avec une plainte auprès du parquet de Grenade considère comme « correcte » l'interprétation des « indications rationnelles » d'action pénale que le chef du Tribunal d'Instruction numéro 2 de Ceuta dans son acte d'accusation abrégé de septembre, le deuxième qu'il a rendu.

Tous deux ont « absolument négligé leur devoir de protection des mineurs concernés » arrivés dans la ville dans le cadre de la crise migratoire de mai 2021. Pour le juge, ils ont mis en danger « leur intégrité physique et morale » et provoqué « un résultat qui a été matériellement injuste, sans qu'il y ait aucune justification, même pas la situation d'exception, puisqu'ils n'ont même pas prouvé que, compte tenu de la disponibilité du Maroc à accueillir les mineurs, des mécanismes ont été arbitrés pour accélérer les procédures judiciaires.

Le ministère public demande que Deu et Mateos, licenciés il y a un an et demi en tant que délégués du gouvernement central, soient condamnés à 12 ans d'interdiction spéciale pour l'exercice de « postes électifs » ou de « fonctions gouvernementales » tant au niveau de l'État que du aux niveaux régional ou local ainsi que la perte « des honneurs attachés aux fonctions publiques qu'ils occupaient » et l'exercice du droit de suffrage passif pendant cette même période.

Les Statuts du PP établissent que « à partir du moment où l'on connaît l'existence d'une accusation judiciaire contre un membre […] Un dossier informatif sera ouvert, qui sera transformé en dossier disciplinaire au moment où sera programmé le procès oral de la procédure judiciaire correspondante. »

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