Le gouvernement ordonne de paralyser l'accueil des migrants au Centre d'immigration de Ceuta
CEUTA, 1er août ( ) –
Le Ministère de l'Inclusion, de la Sécurité Sociale et des Migrations a ordonné de paralyser l'accueil des nouveaux migrants au Centre de Séjour Temporaire pour Immigrants (CETI) de Ceuta pendant la journée de jeudi.
La Délégation Gouvernementale à Ceuta a confirmé à Europa Press qu'il s'agit d'une décision visant à désengorger les installations, qui accueillent actuellement plus de 600 résidents malgré une capacité d'accueil de 512 personnes.
La Délégation, qui travaille actuellement avec l'équipe ministérielle, espère que la mesure prise est temporaire et précise ne pas savoir si elle sera maintenue dans les prochains jours.
Aux portes du CETI, en attente d'admission, se trouvent six hommes d'origine subsaharienne, originaires du Mali, de la Guinée Conakry et du Soudan, entrés à Ceuta il y a deux et trois jours, et dix Nord-Africains, qui ont traversé la ville autonome dix il y a quelques jours, comme ils l'ont eux-mêmes déclaré à Europa Press.
Une équipe de la Croix-Rouge s'est rendue sur place ces jours-ci, leur fournissant des couvertures et du matériel de base, mais pas de nourriture. L'ONG a soigné les blessures d'urgence que certains avaient. Certains résidents du Centre sont chargés d'offrir de la nourriture et des boissons aux migrants, qui ont décidé de partager leur nourriture avec les nouveaux arrivants en Espagne.
Les migrants avec lesquels cette agence s'est entretenue aux portes du CETI confirment que le Centre est surbooké, mais ajoutent que beaucoup d'autres l'ont abandonné ces jours-ci. Le 28 juillet, 32 habitants sont partis vers la péninsule ; ce jeudi, dix heures. Les migrants ne comprennent pas que le départ des uns n’implique pas l’accueil des autres.
Cette situation survient quelques semaines après quatre arrestations et un résident ayant dû être transféré à l'hôpital à la suite d'une altercation entre détenus maghrébins et subsahariens. Ce n'était pas la première fois qu'une bagarre éclatait entre les deux groupes.
L'un des migrants restés devant le CETI ce jeudi, accompagnant ceux qui se voient refuser l'accueil, est au Centre depuis deux mois et confirme que le nombre de détenus a augmenté depuis son arrivée. Les sources consultées ont reconnu que cette situation, ajoutée au manque de compréhension entre des personnes qui ne partagent pas la même langue, pourrait conduire à certains affrontements.
Mais ils ont souligné que les circonstances de l'occupation et l'apparition de certaines bagarres « ne justifient pas » de ne pas accorder aux migrants « la possibilité de subvenir à leurs besoins fondamentaux ».