Le navire de la Garde civile reste au mouillage avec 168 migrants en attente de débarquement en Mauritanie
MADRID, 27 août () –
Le navire de la Garde civile Río Tajo continue ce dimanche au mouillage avec 168 migrants à son bord dans la baie de Nouadhibou, en Mauritanie, en attente de négociations entre les autorités pour procéder au débarquement dans ce pays africain, comme l’ont rapporté des sources du ministère de l’Intérieur d’Europa Press.
Selon ces sources, la situation est sous contrôle à bord du patrouilleur espagnol. Du département dirigé par Fernando Grande-Marlaska, on explique que les problèmes survenus avec les autorités mauritaniennes devraient être résolus dans les prochaines heures.
Interior ajoute que les relations avec la Mauritanie sont « excellentes », comme le démontre le travail de patrouilles et d’enquêtes conjointes avec un haut niveau de collaboration. Ils soulignent, à titre d’exemple, qu’en 2021, 55 bateaux sont arrivés aux îles Canaries en provenance des côtes de ce pays et que l’année dernière, il y en avait cinq, le même chiffre jusqu’à présent cette année.
Selon des sources de la Garde civile rapportées samedi, le patrouilleur espagnol se trouve en Mauritanie depuis le 24 août, il y a trois jours, avec à son bord 168 migrants précédemment secourus d’un autre navire.
Ce samedi, il y a eu un moment de tension et, selon les sources de cet organisme, quelques coups de feu dissuasifs ont été tirés en l’air par les agents. Il a également été décidé de renforcer les effectifs du navire de la Garde civile, en mobilisant des troupes affectées au détachement de Nouadhibou.
ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES
L’AUGC, l’association professionnelle de la Garde civile, a également collecté des informations sur la situation pour dénoncer les « conditions pénibles » subies par les agents et les migrants, qu’elles attribuent au manque de coopération de la Mauritanie, selon des sources de cette organisation.
Dans son compte sur le réseau social X, AUGC a assuré ce samedi après-midi qu’il y avait actuellement des négociations infructueuses entre l’agence européenne Frontex et les autorités mauritaniennes.
Dans un communiqué, JUCIL a également indiqué qu’elle « suit de très près les graves événements » à bord du patrouilleur Río Tajo, montrant sa crainte qu’une « nouvelle émeute » se produise.
Par ailleurs, cette association a interrogé la direction de Frontex et a demandé à la Direction générale de la Garde civile d’informer les familles de l’état actuel de l’équipage et des mesures qu’elle prendra dans les prochaines heures.