Le président des Îles Canaries accuse le gouvernement espagnol d'avoir « donné la priorité » à La Moncloa pour parvenir à un accord sur la migration
SANTA CRUZ DE TENERIFE, 31 juillet ( ) –
Le président des îles Canaries, Fernando Clavijo, a accusé mercredi le gouvernement espagnol d'avoir « priorisé » le maintien à La Moncloa plutôt que de parvenir à un accord avec le principal parti d'opposition, le PP, pour obtenir une modification de l'article 35 de la loi sur l'immigration et pouvoir répondre aux mineurs immigrés non accompagnés qui sont protégés par la communauté autonome et qui sont actuellement près de 6 000.
Clavijo, dans des déclarations aux journalistes après avoir participé à la signature du VIIe Accord de concertation sociale, lorsqu'on lui a demandé pourquoi il considérait que le gouvernement espagnol demande le consensus pour parvenir à certaines questions comme celle des mineurs immigrés et pas pour d'autres, a souligné que » « Le gouvernement espagnol donne la priorité au séjour à La Moncloa, aux dépens de quoi que ce soit et de quelque manière que ce soit. »
Il a ajouté qu'il est capable d'accepter de « partager les sièges » du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), ainsi que de « rappeler tout ce qu'il a dit dans son programme électoral avec l'amnistie, par exemple, ou avec les grâces, et est désormais parfaitement capable d'imposer ou de tenter d'imposer une rupture dans le système de financement, générant des communautés de différentes catégories.
Pour cela, « apparemment, le consensus n'est pas important », a-t-il noté, ajoutant que, cependant, lorsqu'on parle des mineurs immigrés non accompagnés, il semble que « le consensus soit important ».
En outre, Clavijo a critiqué le fait que le président espagnol, Pedro Sánchez, lors de la comparution qu'il a offerte ce mercredi pour faire le bilan de cette première année de législature, « n'a pas mentionné une seule fois » la situation de l'immigration aux îles Canaries, qu'il a reconnu « Cela rend les choses encore plus tristes » car il s'agit d'enfants. « Pour moi, ce sont des moments difficiles et tristes », a-t-il conclu.