Le procureur requiert cinq ans de prison pour crime de sédition contre des migrants qui ont fui un avion à Palma

Le procureur requiert cinq ans de prison pour crime de sédition contre des migrants qui ont fui un avion à Palma

PALMA, 14 déc. () –

Le ministère public demande cinq ans de prison pour crime de sédition pour les 22 migrants qui ont fui après avoir forcé un avion à atterrir à l’aéroport de Son Sant Joan en novembre de l’année dernière.

Rappelons que les passagers ont fui l’avion qui effectuait la liaison Casablanca-Istanbul, profitant d’un atterrissage en raison d’une prétendue urgence médicale, qui a été truquée. La plupart des migrants en fuite ont été arrêtés le jour même de l’incident, d’autres dans les semaines qui ont suivi après une ordonnance nationale de recherche et de capture du tribunal d’instruction numéro 6 de Palma. Trois, en revanche, sont toujours portés disparus.

Justement, il y a à peine une semaine, 28 autres migrants se sont échappés à l’aube d’un avion en provenance de Casablanca, au Maroc, provoquant un atterrissage d’urgence à l’aéroport de Barcelone-El Prat pour s’occuper d’une femme supposément en travail.

Le parquet souligne que le groupe de migrants a élaboré « un plan pour entrer sur le territoire espagnol sans remplir les conditions légales ». « Ils ont intentionnellement retardé la reprise du vol et déclenché une émeute » dans l’avion alors qu’il se trouvait à l’aéroport de Palma « générant le chaos avec un mépris absolu » pour la réglementation et l’équipage qui a ordonné de s’asseoir dans les sièges, pour entrer en Espagne.

Le procureur de la République explique que tout a été orchestré via un groupe Facebook, dans lequel le meneur, « dont la véritable identité est inconnue », a fait appel et exécuté un plan basé sur le fait qu’une personne prétendrait qu’il avait une urgence en raison de sa maladie diabétique

Dans sa lettre, avancée par ‘ElDiario.es’, le parquet soutient que les migrants ont provoqué une « situation sans précédent dans l’espace aérien », dans laquelle ils ont « intimidé » l’équipage pour finalement « fuir vers la course » le long des pistes générant une « situation dangereuse pour les personnes, les avions et les installations, ainsi que pour le trafic aérien lui-même. »

Les 22 prévenus, qui restent en prison provisoire et dont le procès se tiendra en 2023, se voient imputer un crime de sédition fondé sur la loi de 1964, celle-là même que le Gouvernement entend réformer. Alternativement, il leur impute un crime de coercition pour lequel il requiert une peine de trois ans de prison.

De même, il leur attribue un délit de mauvais traitements et contre les droits des citoyens étrangers pour lesquels il demande respectivement six mois et huit mois de prison.

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