Le SUP dénonce « l’inaction » de l’AENA, de la Croix-Rouge et des Affaires étrangères après une nouvelle tentative d’évasion de migrants à Barajas
MADRID, 17 janvier () –
Le Syndicat de la Police Unifiée (SUP) a une nouvelle fois dénoncé ce mercredi « l’inaction absolue » de l’AENA, de la Croix-Rouge et du ministère des Affaires étrangères pour apporter une solution à l’insécurité et au manque d’hygiène vécus par les migrants en provenance des pays africains qui demandent demandé l’asile à l’aéroport Adolfo Suárez Madrid-Barajas, et qui ont fait une nouvelle tentative d’évasion ces dernières heures en utilisant un butrón dans le faux plafond d’une salle de bains.
Des sources du SUP ont réitéré que l’effort pour résoudre le problème des migrants – parmi lesquels des femmes et des mineurs – « entassés » dans des conditions insalubres dans trois chambres à Barajas est entrepris par les agents d’immigration face à la « honte nationale », ce qui signifie que l’AENA et la Croix-Rouge n’améliorent pas les conditions des installations, et que le ministère dirigé par José Manuel Albares n’exige pas de visas de transit pour réduire le nombre d’arrivées.
En ce sens, ils rapportent que les agents ont trouvé un deuxième trou dans le faux plafond d’une salle de bain, bien qu’il n’ait pas été détecté qu’un migrant se soit échappé par ce trou. Les syndicats de police ont enregistré au moins 26 évasions depuis qu’ils ont commencé à dénoncer la situation à Barajas en décembre dernier : neuf ont fui à cause d’un butron et 17 autres – un a été blessé et n’a pas pu s’échapper – après le bris d’une vitre dans une fenêtre.
Fuentes del Ministerio del Interior consultadas este martes por Europa Press informaron de que habían ordenado « agilizar » la tramitación de las solicitudes de protección internacional, contabilizando 847 expedientes tramitados por la Oficina de Asilo y Refugio (OAR) entre el 1 de diciembre y el 15 de janvier. Ils ont également souligné que le nettoyage des chambres avait été « renforcé » par leurs propres moyens.
LE MÉDIATEUR DEMANDE DES CONDITIONS DÉCENTES
Depuis décembre, les syndicats de police dénoncent la « surpopulation » de centaines de personnes originaires de pays africains, qui profitent du transit dans la capitale pour demander protection en Espagne. Ils parlent de migrants qui empruntent parfois les pistes, avec un risque pour leur sécurité, ou qui escaladent les barrières physiques pour accéder au territoire national.
Le Médiateur, Ángel Gabilondo, a rencontré hier le ministre de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, à qui il a demandé des conditions décentes pour les demandeurs d’asile. En décembre, trois juges ont envoyé des demandes pour s’occuper des migrants et, interrogé sur cette question le 4 janvier, Fernando Grande-Marlaska a déclaré que des mesures avaient déjà été prises pour résoudre ce qu’il a qualifié de problème « spécifique ».
Parmi les nouvelles, les syndicats de police ajoutent que depuis cette semaine il y a aussi trente lits superposés dans l’une des chambres, occupés par des femmes et des enfants, bien qu’ils soient insuffisants compte tenu du nombre de personnes – 370, selon les chiffres des syndicats. du 16 janvier- qui attendent dans les installations et continuent d’arriver sur d’autres vols à l’aéroport de Madrid.
Le ministère dirigé par Fernando Grande-Marlaska insiste pour que la police « garantisse à tout moment la sécurité des différentes pièces où se trouvent les migrants ». Cette semaine, il a précisé que deux nouveaux bureaux avaient été créés pour mener les entretiens et qu’une troisième salle avait été ouverte pour servir les candidats, en plus d’augmenter le nombre de personnel de la police et de l’OAR.
FUITES ET ENTRÉES SUR LE TERRITOIRE NATIONAL
Depuis la mi-décembre, plusieurs syndicats de police ont dénoncé « l’effondrement » et « l’insalubrité » des installations de Barajas destinées à traiter les demandes d’asile de citoyens originaires de pays africains comme le Kenya, le Sénégal et le Maroc.
Le Syndicat de la Police Unifiée (SUP) a exigé que le ministère des Affaires étrangères fournisse des visas de transit pour tous les vols en provenance d’Afrique, notamment du Maroc, qui, avec le Sénégal, sont ceux qui « effondrent » la salle de transit international des personnes qui n’arrivent jamais à destination. prendre les vols de correspondance qui les mènent à leur destination finale.
Au cours des dernières heures, le SUP a envoyé une lettre au Médiateur pour avertir de la « situation critique ». Le syndicat Confédération espagnole de la police (CEP) a souligné, pour sa part, « l’incapacité » des commandants du poste frontière de police de Barajas.
Les deux organisations parlent d’évasions et de situations qui « mettent en danger la sécurité opérationnelle » de Barajas, avec des cas dans lesquels des migrants traversent les pistes à pied ou brisent une vitre pour s’échapper des installations.
Selon eux, la majorité de ces personnes viennent de pays africains comme le Kenya, le Sénégal et maintenant surtout le Maroc, puisque lors du transit par la capitale ils en profitent pour demander une protection internationale. C’est pour cette raison qu’ils exigent l’activation d’un visa de transit aéroportuaire (VTA) pour les ressortissants de ces pays.
Les exigences s’adressent également à la Croix-Rouge pour qu’elle assume la responsabilité de fournir l’assistance sociale confiée aux demandeurs d’asile, c’est-à-dire « le nettoyage des zones où ils se trouvent, la mise en place des moyens de désinfection nécessaires pour empêcher la prolifération des maladies et le ramassage ponctuel des déchets chaque jour.
AENA fait également l’objet de critiques car le gestionnaire de l’aéroport, selon eux, ne propose pas de solutions aux demandeurs d’asile, y compris aux familles avec enfants qui disposent « d’une cabine sans ventilation ni fenêtres, éclairée par une lumière artificielle toute la journée, sans douches ». avec une seule salle de bain pour tous ceux entassés sur des matelas gonflables sans fumigation.