Le Syndicat progressiste des procureurs demande le limogeage de Marlaska en raison de la tragédie de Melilla

Le Syndicat progressiste des procureurs demande le limogeage de Marlaska en raison de la tragédie de Melilla

MADRID, 30 nov. () –

L’Union progressiste des procureurs (UPF) a exigé ce mercredi la destitution du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, en raison de la tragédie de Melilla le 24 juin dans laquelle au moins 23 migrants sont morts, quelque 70 selon la version de l’ONG, et après de nouvelles révélations des médias qui pointent le fait qu’il y a eu des morts sur le territoire espagnol sont devenues connues.

Dans un communiqué, l’association a regretté que le ministère de l’Intérieur répète « les mêmes formes de réponse » qui se sont produites lors de la tragédie de la plage de Tarajal à Ceuta « face aux actions de violation des droits humains de la population migrante ». à la frontière ».

Pour les procureurs progressistes, Marlaska a imité l’ancien ministre de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz, du PP, se retirant « dans le déni des preuves, dans des discussions impossibles sur l’extension du territoire espagnol et de sa frontière ou sur la portée de l’exercice de la souveraineté espagnole sur eux », au point de « transférer toute responsabilité » du gouvernement espagnol « aux autorités marocaines ».

Dans ce contexte, l’UPF a rappelé que la première disposition finale de l’actuelle loi sur la sécurité des citoyens établit que le régime spécial de Ceuta et Melilla stipule que « la réglementation internationale sur les droits de l’homme et la protection des
dont l’Espagne fait partie » face aux « retours chauds » des migrants. En outre, il a critiqué le fait qu' »actuellement », le ministère de l’Intérieur « continue de rendre impossible la demande de protection internationale  » dans les zones de Ceuta et Melilla.

Pour cette raison, le Syndicat progressiste des procureurs a estimé que les événements survenus à la frontière sud de l’Espagne à Melilla « ne sont pas compatibles avec les normes de respect des droits fondamentaux qui lient notre pays ».

A ce stade, l’association a exigé le limogeage de Marlaska et, accessoirement, que cela serve de « tournant » au gouvernement pour « mettre en place une nouvelle dynamique d’action à la frontière sud
qui sont respectueux et compatibles » avec les obligations de l’Espagne, « avec l’exercice de la souveraineté espagnole sur tout notre territoire frontalier et qui, en outre, supposent la mise en œuvre de moyens qui rendent possible la demande de protection internationale ».

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