Le tribunal demande au CIE de Zapadores des informations sur le contrôle policier lors des visites aux détenus

Le tribunal demande au CIE de Zapadores des informations sur le contrôle policier lors des visites aux détenus

VALENCE, 14 fév. ( ) –

Le tribunal d’instruction numéro 3 de Valence a demandé des informations au CIE de Zapadores sur le contrôle policier lors des visites aux détenus, comme indiqué dans la résolution fournie par le CIEs NO.

Plus précisément, le tribunal, chargé de contrôler le séjour des étrangers dans ce centre de détention, a ouvert un dossier à la suite des plaintes présentées par la Campagne pour la fermeture des centres de détention et la fin des déportations, dans laquelle fait allusion à « espionnage » par les agents.

Les plaintes indiquaient que les policiers, le justifiant par des « raisons de sécurité », n’avaient pas laissé fermer la porte ni quitter le parloir. « Ils sont même intervenus sans que personne ne le demande dans des conversations privées entre escortes et détenus », ont-ils déclaré. « Et des situations similaires doivent subir les professionnels du Service d’orientation juridique du CIE de l’Ordre des avocats de Valence », ont-ils ajouté.

Les CIE n’ont PAS rappelé que le 15 juillet, les services judiciaires de la Campagne ont dénoncé devant le tribunal que la police avait espionné la visite d’un des détenus et expulsé les personnes de la Campagne avec lesquelles ils s’entretenaient.

Comme indiqué dans sa plainte, le 22 juin, un agent, qui se trouvait en permanence à la porte d’accès, a brusquement interrompu la réunion et leur a dit que son « supérieur » avait donné la « consigne » qu’« ils devaient que les visites étaient terminées ».

En se dirigeant vers la sortie – poursuit la lettre -, les deux accompagnateurs ont été interceptés par la plupart des agents de cette équipe, y compris le patron. « Ce commandement a commencé à lancer toutes sortes d’accusations contre les personnes qui entrent dans le CIE pour les accompagner. Ils les accusent de réchauffer la tête des détenus et déclarent que l’agent qui surveillait la visite interrompue avait entendu dire que les accompagnants avaient dit l’initié que la police est raciste », a-t-il averti. Considérant que la situation n’a pas pu être clarifiée et que les visites ont repris, ils ont quitté le CIE.

Le juge a tranché la plainte de la Campagne en informant la CIE que « compte tenu du caractère privé des entretiens, ils ne peuvent faire aucun usage des conversations qu’ils peuvent entendre entre eux [internos y acompañantes] ».

Face à la « confirmation » que la décision judiciaire a été « ignorée », puisque la police « continue non seulement d’espionner les visites mais aussi d’intervenir dans les entretiens », une nouvelle plainte a été déposée le 8 février.

La plainte demandait que les policiers se tiennent de l’autre côté du couloir –à côté du mur devant la salle–, comme ils l’ont fait à l’occasion, ce qui leur permettait « un contrôle visuel de l’intérieur de la salle et la distance garantissait l’intimité de l’entretien ».

Le jour même du dépôt de cette plainte, le juge a accepté de demander des explications au CIE sur les agissements de la police lors des visites aux détenus.

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