Les évêques avertissent que 1 000 jeunes migrants seuls seront laissés à la rue en 2023 lorsqu’ils auront 18 ans et demandent de l’aide
MADRID, 24 nov. () –
Les évêques espagnols ont approuvé une note signée par les évêques des îles Canaries, José Mazuelos, et de Tenerife, Bernardo Álvarez, dans laquelle ils appellent toutes les administrations à trouver une solution à la situation « de plus en plus désespérée » sur les îles et, en particulier, à Gran Canaria, où ils préviennent que 1 000 jeunes seront laissés à la rue, le 1er janvier 2023, lorsqu’ils auront 18 ans.
« Comme ils n’ont pas de papiers, on leur a donné une date de naissance au 1er janvier 2004, avec laquelle, au 1er janvier 2023, ils sont majeurs, et donc, ils ne sont plus surveillés par l’administration et sont libérés dans la rue. C’est la grande difficulté que nous avons », a expliqué l’évêque de Tenerife, Bernardo Álvarez, ce jeudi lors d’une rencontre avec les médias, dans le cadre de l’Assemblée plénière.
Dans cette ligne, les évêques ont demandé aux administrations publiques concernées de se donner les moyens de reprendre l’orientation des mineurs ou jeunes migrants ex-tuteurs vers des programmes d’insertion dans d’autres communautés autonomes.
« Si 1 000 autres sortent maintenant, nous ne savons pas ce que nous allons faire, l’Église est une filiale, c’est l’administration qui doit répondre. Le gouvernement des îles Canaries est exemplaire et le Cabildo de Gran Canaria nous aide. Nous élevons la voix avec cette note pour voir si l’administration est au courant. Nous ne pouvons pas jeter les jeunes à la rue. Ensuite, ils diront que ce sont des criminels, non, quand ils sont préparés, ils sont merveilleux. C’est cela que nous devons promouvoir, pas le stockage », a-t-il souligné l’évêque des îles Canaries, José Mazuelos.
Les évêques ont également fait appel dans la note à la solidarité de l’ensemble de l’Église espagnole en promouvant depuis les îles Canaries, avec le soutien du Département des migrations de la CEE, le projet ‘Hospitality Corridors’, qui se traduit par l’accueil complet des jeunes ex-gardiens.