Les îles Canaries exigent du gouvernement un plan choc pour accélérer l'orientation des mineurs migrants

Les îles Canaries exigent du gouvernement un plan choc pour accélérer l'orientation des mineurs migrants

SANTA CRUZ DE TENERIFE 13 octobre ( ) –

Le Gouvernement des Îles Canaries a demandé lundi à l'Exécutif central un plan choc avec plus de fonds, de personnel et de moyens techniques pour accélérer l'orientation des mineurs migrants vers les îles, étant donné que la surpopulation des centres persiste et que le rythme des départs est « insuffisant ».

C'est ce qu'a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole du gouvernement régional, Alfonso Cabello, qui a averti que la situation « s'aggrave », tant parmi les demandeurs d'asile que parmi les mineurs qui doivent être référés dans le cadre de la réforme de la loi sur l'immigration.

Dans ce sens, il a annoncé que le Gouvernement des Canaries va renforcer le secteur de l'Assistance Sociale avec 24 autres travailleurs – qui s'ajoutent aux 39 d'une première promotion – plus quatre autres que le Ministère de la Présidence et de la Justice a habilités pour le Parquet Supérieur des Canaries avec le traitement des dossiers d'âge.

Les nouveaux professionnels se joignent après la mission confiée à l'entreprise publique Gestur (le média propre du Gouvernement) pour répondre à tout ce qui implique l'application du décret royal 658/2025 après la déclaration de l'urgence extraordinaire en matière d'immigration.

Les 24 professionnels sont répartis dans les deux provinces, avec des équipes de travail composées de 10 travailleurs sociaux, 10 agents administratifs et 4 avocats.

Ce renforcement de personnel s'ajoute à celui réalisé en septembre de l'année dernière, où 39 personnes ont été embauchées dans le cadre d'un contrat programme pour renforcer les questions liées à l'enfance en général et ce sont elles qui jusqu'à présent géraient tous les dossiers des mineurs migrants.

Avec ce nouveau personnel – 63 personnes entre les deux incorporations – a précisé Cabello, on garantit la défense, la promotion et la protection efficace des droits des mineurs aux Îles Canaries, à travers le renforcement et la modernisation du système public d'assistance aux enfants et adolescents et on renforce la capacité opérationnelle du personnel pour améliorer l'assistance aux mineurs et aux familles et réduire les charges de travail.

-. Signature : JRY.-

Cabello a souligné que le Gouvernement des Canaries « mobilise toutes les ressources économiques, humaines et matérielles pour prioriser et traiter les dossiers » et exige que l'État « fasse de même ». « Nous faisons tout notre possible et pas le reste des parties, l'Etat ne s'y conforme pas », a-t-il souligné.

Il a également indiqué que son exécutif avait « la conscience tranquille » et qu'il avait en effet communiqué toutes ses démarches à la Cour suprême afin que « on puisse exiger peu de plus » de l'archipel, dont la situation est « désespérée », avec certains centres accueillant plus de 300 mineurs.

« Nous ne ressentons pas la même tension de la part du Gouvernement pour renverser la situation », a-t-il détaillé.

Cabello a déploré que le gouvernement central « trompe systématiquement » les îles et que ce qui le motive est que « la plupart des mineurs vont avoir 18 ans et ne verront pas leurs droits reconnus ».

Concernant les mineurs visés par l'article 35 de la loi sur l'immigration, il a indiqué que seulement trois des 41 références ont eu lieu depuis le 29 août et en plus, trois ont déjà atteint l'âge de la majorité, avec un total de 4.700 encore dans l'archipel.

« Les îles Canaries sont disposées à continuer à assumer un quota de solidarité, mais entre cela et seulement trois sorties… », a-t-il demandé.

Parmi les demandeurs d'asile, quant à eux, seuls 182 ont été orientés vers la Péninsule, soit 21 de plus que la semaine dernière.

Selon Cabello, au rythme actuel, il faudrait 13 mois et deux semaines pour se conformer au mandat de la Cour suprême, car il y a encore 764 mineurs en attente de référence et 400 nouveaux depuis juin, ce qui fait un total de 1.164 demandeurs d'asile.

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