L’Intérieur a traité 847 demandes depuis décembre dans les salles d’asile de Barajas, où attendent 370 migrants
Le ministère fait état du « renforcement du nettoyage » après que les syndicats de police ont dénoncé le manque d’hygiène et l’insécurité
MADRID, 16 janvier () –
Le ministère de l’Intérieur a ordonné « d’accélérer » le traitement des demandes de protection internationale depuis les salles de l’aéroport Adolfo Suárez Madrid-Barajas, comptant 847 dossiers traités entre le 1er décembre et le 15 janvier. Il a également signalé que le nettoyage des chambres a été « renforcé », suite aux plaintes des syndicats de police concernant le manque d’hygiène et l’insécurité.
Depuis décembre, les syndicats de police dénoncent la « surpopulation » de centaines de personnes originaires de pays africains, qui profitent du transit dans la capitale pour demander protection en Espagne. Il y a actuellement 370 personnes – dont quatre inadmissibles -, dont des femmes et des enfants, selon les organismes de police disposant de données de ce matin du 16 janvier.
Des sources intérieures consultées par Europa Press ont expliqué que l’ordre transmis est de faire le « maximum effort » tant de la part de la Police que de l’Office d’Asile et Refuge (OAR) – dépendant de ce Ministère – pour « accélérer le traitement » des demandes de protection internationale. .
Ce mardi en outre, le nettoyage de toutes les chambres a été « renforcé », selon l’Intérieur, ce que réclament depuis des jours les syndicats de police, qui dénoncent à la fois l’insécurité due à l’évasion des installations de 26 Nord-Africains et aussi le manque d’hygiène. , c’est pourquoi ils ont critiqué la direction de l’AENA et de la Croix Rouge.
Parmi les nouveautés, les syndicats de police ajoutent qu’il y a désormais également une trentaine de lits superposés dans l’une des chambres, occupés par des femmes et des enfants, bien qu’ils soient insuffisants compte tenu du nombre de personnes qui attendent dans les installations et continuent d’arriver dans d’autres locaux. vols à l’aéroport depuis Madrid.
Le ministère dirigé par Fernando Grande-Marlaska insiste pour que la police « garantisse à tout moment la sécurité des différentes pièces où se trouvent les migrants ». Interrogé sur cette question le 4 janvier, après que trois juges ont exigé des solutions urgentes, le chef du portefeuille a déclaré que des mesures avaient déjà été prises pour résoudre ce qu’il a qualifié de problème « spécifique ».
L’Intérieur a également signalé hier que deux nouveaux bureaux avaient été installés pour procéder aux entretiens et qu’une troisième salle avait été ouverte pour servir les candidats, en plus d’augmenter le nombre de personnel de la police et de l’OAR.
FUITES ET ENTRÉES SUR LE TERRITOIRE NATIONAL
Depuis la mi-décembre, plusieurs syndicats de police ont dénoncé « l’effondrement » et « l’insalubrité » des installations de Barajas destinées à traiter les demandes d’asile de citoyens originaires de pays africains comme le Kenya, le Sénégal et le Maroc.
Le Syndicat de la Police Unifiée (SUP) a exigé que le ministère des Affaires étrangères fournisse des visas de transit pour tous les vols en provenance d’Afrique, notamment du Maroc, qui, avec le Sénégal, sont ceux qui « effondrent » la salle de transit international des personnes qui n’arrivent jamais à destination. prendre les vols de correspondance qui les mènent à leur destination finale.
Au cours des dernières heures, le SUP a envoyé une lettre au Médiateur pour avertir de la « situation critique ». Le syndicat Confédération espagnole de la police (CEP) a souligné, pour sa part, « l’incapacité » des commandants du poste frontière de police de Barajas.
Les deux organisations parlent d’évasions et de situations qui « mettent en danger la sécurité opérationnelle » de Barajas, avec des cas dans lesquels des migrants traversent les pistes à pied ou brisent une vitre pour s’échapper des installations.
Selon eux, la majorité de ces personnes viennent de pays africains comme le Kenya, le Sénégal et maintenant surtout le Maroc, puisque lors du transit par la capitale ils en profitent pour demander une protection internationale. C’est pour cette raison qu’ils exigent l’activation d’un visa de transit aéroportuaire (VTA) pour les ressortissants de ces pays.
Les exigences s’adressent également à la Croix-Rouge pour qu’elle assume la responsabilité de fournir l’assistance sociale confiée aux demandeurs d’asile, c’est-à-dire « le nettoyage des zones où ils se trouvent, la mise en place des moyens de désinfection nécessaires pour empêcher la prolifération des maladies et le ramassage ponctuel des déchets chaque jour.
AENA fait également l’objet de critiques car le gestionnaire de l’aéroport, selon eux, ne propose pas de solutions aux demandeurs d’asile, y compris aux familles avec enfants qui disposent « d’une cabine sans ventilation ni fenêtres, éclairée par une lumière artificielle toute la journée, sans douches ». avec une seule salle de bain pour tous ceux entassés sur des matelas gonflables sans fumigation.