L'UNICEF appelle à « dépolitiser » l'urgence migratoire, après le rejet par le Congrès de la réforme de la loi sur l'immigration
MADRID, 24 juillet. ( ) –
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a demandé ce mercredi de « dépolitiser » l'urgence migratoire et une solution « urgente », après le rejet ce mardi par le Congrès de la réforme de la loi sur l'immigration visant à répartir les mineurs migrants des territoires avec une suroccupation de 150%. Concrètement, PP, Vox et Junts ont voté contre le projet de loi présenté par le PSOE, Sumar et la Coalition Canarienne.
« Nous réaffirmons la nécessité de dépolitiser cette urgence humanitaire. Nous parlons des garçons et des filles, auxquels il faut apporter une réponse urgente et nous devons avancer vers la pleine garantie de leurs droits », a souligné l'UNICEF.
Il a également rappelé la nécessité de trouver une solution « urgente » à la situation « limitante » dans laquelle se trouvent les enfants non accompagnés aux îles Canaries et à l'état « insoutenable » du système de protection de l'enfance et de l'adolescence dans cette communauté autonome.
L'organisation a également indiqué qu'« il est nécessaire de mettre les enfants au centre et d'éliminer d'autres types de considérations politiques qui empêchent un éventuel accord qui permettrait de répondre à cette situation d'urgence ». « Il est urgent de trouver une formule de transfert efficace, agile et solidaire, c'est pourquoi nous demandons que les négociations sur le projet de réforme législative, dont le traitement a été rejeté hier, reprennent immédiatement afin qu'il puisse être approuvé le plus rapidement possible, afin que le responsabilité de garantir les droits des garçons et des filles », a-t-il souligné.
Quoi qu'il en soit, il a déclaré que la réforme devait être accompagnée d'un « financement pluriannuel et suffisant » pour les îles Canaries et pour toutes les communautés autonomes, afin que les enfants « soient pris en charge de la manière la plus appropriée ». Dans le même esprit, il a souligné qu'il fallait établir des protocoles d'action « qui garantissent la protection des garçons et des filles aux îles Canaries, pendant le transfert et dans les communautés de destination, ainsi qu'un plan de réponse ».
Enfin, l'organisation a insisté sur la nécessité de créer une unité multidisciplinaire d'experts en enfance au niveau de l'État, capables de se rendre aux îles Canaries et dans d'autres territoires pour garantir une réponse agile et efficace aux enfants migrants touchés par les contingences migratoires humanitaires.