Maritime Rescue a quitté le Maroc pour le sauvetage du dernier naufrage sur la route des îles Canaries malgré les doutes du pilote

Maritime Rescue a quitté le Maroc pour le sauvetage du dernier naufrage sur la route des îles Canaries malgré les doutes du pilote

MADRID, 23 juin ( ) –

Certains enregistrements de Maritime Rescue ont déterminé que le sauvetage du bateau qui a coulé ce mercredi sur la route des îles Canaries a été laissé entre les mains du Maroc, malgré le fait que le pilote de recherche qui se trouvait dans la zone a exprimé des doutes sur la souveraineté des eaux où se trouvait le bateau.

Cela se reflète dans les audios, publiés par Cadena Ser, dans lesquels une partie de la conversation tenue par le Centre de coordination de sauvetage maritime de Las Palmas et le pilote de l’avion de recherche est entendue.

Cette conversation a lieu après que Caminando Fronteras a informé Maritime Rescue des coordonnées du navire. Le Centre de Coordination contacte le pilote pour lui demander de se rendre aux coordonnées fournies et confirmer la présence du bateau. Dans la conversation, ils lui demandent « de ne pas entrer dans la zone SAR marocaine ».

Après avoir confirmé la présence du navire et donné quelques informations à son sujet, ils insistent depuis le Centre pour qu’il n’entre pas dans une « zone de chevauchement » et qu’il reste « à environ 4 ou 5 milles de la limite » de la zone SAR marocaine. « C’est dans notre zone SAR », prévient alors le pilote espagnol.

Cependant, depuis le Centre, ils lui disent qu’ils vont « informer le Maroc » car « l’aide est assez proche ».

Le sauvetage de ce bateau a duré 12 heures, comme l’a dénoncé ce mercredi la fondatrice de Caminando Fronteras, Helena Maleno : « C’est une torture d’avoir 60 personnes, dont six femmes et un bébé, plus de douze heures à attendre un sauvetage dans un pneumatique qui peut couler à tout moment ».

Maleno a expliqué à Europa Press que depuis Caminando Fronteras, ils étaient au courant de la décision de Salvamento Marítimo de laisser le sauvetage au pays voisin car ils accompagnaient l’organisation elle-même, ainsi que les membres d’équipage et les familles, pendant tout ce temps.

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