Marlaska nie « l’effet d’appel » des migrants et demande d’éviter les « messages alarmistes » qui « peuvent générer de la haine »

MADRID, 7 février () –

Le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a nié mercredi un « effet d’appel » des migrants et a demandé d’éviter les « messages alarmistes » qui « peuvent générer de la haine », lors de son discours en séance plénière du Sénat.

Concrètement, il a indiqué que la pression migratoire est « structurelle » et qu’elle est motivée « fondamentalement par des facteurs socio-économiques ». En ce sens, il a pointé la « détérioration » de la situation intérieure dans des pays comme le Sénégal, le Mali ou la Guinée Conakry ; le coup d’État au Niger ; et aux « catastrophes naturelles », comme les tremblements de terre au Maroc et les inondations en Libye.

Concernant la situation des Îles Canaries, qui représentent 80% de l’immigration irrégulière qui arrive en Espagne, il a souligné que le Gouvernement fait « un effort très important pour doter les îles des ressources nécessaires ». Concrètement, il a expliqué que les effectifs de la Garde civile et de la Police nationale des îles Canaries ont augmenté de 11,8 % depuis 2018 ; que le déploiement des moyens aériens et maritimes a été intensifié ; et a mis en avant l’installation d’infrastructures pour accueillir les migrants.

D’autre part, il a demandé qu’il n’y ait pas de corrélation entre « l’immigration et la criminalité », ainsi que « la responsabilité et l’honnêteté pour éviter les fausses déclarations qui suscitent l’inquiétude sociale ».

De même, il a rappelé que les incidents liés aux crimes haineux ont augmenté de 33% en 2023 en Espagne. « Je vous demande d’être prudents avec les messages alarmistes, car ils peuvent générer de la haine. Les messages de haine et les crimes attaquent directement le cœur de notre société et altèrent notre coexistence », a-t-il déclaré.