Marlaska refuse de démissionner après avoir été réprimandée pour la tragédie de Melilla et accuse le PP de « discréditer » la Garde civile
MADRID, 15 février () –
Le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a refusé ce mercredi au Congrès de démissionner après avoir désapprouvé la tragédie de Melilla dans laquelle au moins 23 migrants sont morts l’an dernier et a accusé le PP de recourir à des « mensonges » sur les morts sur le Côté espagnol de la frontière, ignorant que le parquet a clôturé son enquête sans constater aucun crime.
« Vous êtes capable par quatre voix de discréditer la Garde civile », a souligné Grande-Marlaska lors de la séance de contrôle en réponse à la porte-parole intérieure du PP, Ana Vázquez, qui a demandé la cohérence avec ce que disait le PSOE et Pedro Sánchez comme chef de l’opposition lorsqu’ils ont exigé la démission de ministres « populaires » comme Cristóbal Montoro après avoir été désapprouvés au Congrès.
La porte-parole du PP a affirmé que le ministre avait abandonné les agents de Melilla « alors qu’il inonde le Maroc de millions ». Le chef de l’Intérieur, dans sa réponse, a indiqué que la désapprobation avait été « construite avec des mensonges » et omettant que le parquet a clôturé son enquête en décembre dernier sans imputer des délits aux agents déployés en juin à la frontière de Melilla ou que la BBC a rectifié l’allusion aux corps inertes.
De plus, il a rendu le PP laid pour « accuser » les agents de crimes graves quand Esteban González Pons a dénoncé lors d’une comparution au siège national à Gênes qu’il y avait eu des blessés et aussi des morts sur le territoire national lors du saut de la clôture en juin 24, permettant aux gendarmes marocains d’entrer en Espagne pour ramener les corps dans leur pays.
« Vous avez construit un mensonge et discrédité la Garde civile pour épuiser un ministre », a ajouté Grande-Marlaska, faisant référence au porte-parole du PP pour les affaires intérieures. Ana Vázquez, pour sa part, lui a une nouvelle fois reproché des « épisodes sombres » comme le limogeage des commandements, le dernier par le colonel en charge de Melilla, et d’avoir laissé les gardes civils « abandonnés » face aux avalanches de migrants.
« Le seul responsable du mensonge, c’est vous, ne vous réfugiez plus dans la Garde civile ; vous ne leur fournissez pas de moyens à Ceuta et Melilla tout en arrosant le Maroc de millions », a dénoncé Vázquez, qui a prévenu que la prochaine chose ce que l’Intérieur fera, c’est « laisser bloqués » la police et les gardes civils avec l’abrogation de ce qu’on appelle la « loi bâillon ».