Médecins du Monde demande à l'UE de mettre fin aux « retours à chaud » et aux détentions arbitraires

Médecins du Monde demande à l'UE de mettre fin aux « retours à chaud » et aux détentions arbitraires

MADRID, 27 novembre ( ) –

L'ONG Médecins du Monde a demandé à l'Union européenne (UE) de mettre fin aux « retours à chaud » ou refoulements de migrants à la frontière et aux détentions arbitraires, qui « violent le droit international et la dignité humaine ».

Cela a été souligné à l'occasion du 9ème Forum européen sur les migrations organisé cette année à Bruxelles, axé cette année sur « l'amélioration du rôle de la société civile dans l'application du Pacte européen sur la migration et l'asile ». En ce sens, Médecins du Monde a dénoncé « le contraste marqué entre la façade d'inclusion de la société civile et la réalité du processus mené par la Commission européenne et les États membres de l'UE ».

En outre, l'ONG a exhorté l'UE à garantir des « itinéraires sûrs et légaux » vers l'Europe « pour garantir que les migrants puissent voyager sans risquer leur vie » ; ainsi qu'en investissant dans l'accès aux services essentiels et en s'engageant dans des consultations significatives et systémiques avec la société civile.

L'ONG a rappelé qu'elle avait émis des « alarmes répétées » sur « la criminalisation de la solidarité avec les migrants », une tendance qu'elle juge « profondément inquiétante », à laquelle le Pacte européen sur la migration et l'asile ne répond pas et qui « renforce probablement ». « Cette régression des droits perpétue un dangereux cycle d'exclusion et de répression, au lieu de promouvoir la protection et la dignité de ceux qui cherchent refuge ou une vie meilleure », a-t-il prévenu.

Justement, concernant le Pacte européen, il commencera à être appliqué en 2025 et entrera en vigueur en juin 2026 pour tous les États membres. Avant la fin décembre, les États membres de l'UE devraient publier leurs plans d'action respectifs. « Malgré les promesses d'inclusion, de nombreux États membres continuent de laisser de côté les voix des organisations de la société civile et, plus important encore, celles des migrants eux-mêmes, dont la vie et les droits seront directement affectés par ce Pacte », a-t-il assuré.

De même, Médecins du Monde a expliqué que de nombreuses ONG ont alerté « à plusieurs reprises » sur les « risques sérieux » posés par les mesures envisagées dans le Pacte « pour la vie, la santé et les droits des migrants et des demandeurs d'asile, car s'ils se dirigent vers Europe ou s'ils vivent déjà ici. « Ces avertissements ont été largement ignorés », a-t-il noté.

Dans le même esprit, il s'est déclaré « fermement » opposé à bon nombre des mesures fondamentales du Pacte. Il s’agit notamment du règlement de contrôle, du règlement sur les procédures d’asile, du règlement sur la gestion de l’asile et des migrations et du règlement de crise. « Ces instruments législatifs considèrent la migration comme une question de sécurité, violent les droits de l'homme et entraîneront davantage de détentions, notamment de mineurs et d'autres populations vulnérables, tout en risquant de détériorer leur santé et d'ériger des obstacles encore plus grands aux soins. assistance et autres services essentiels », a déclaré l'ONG.

Enfin, l'ONG exhorte l'UE et ses États membres à « cesser de criminaliser la solidarité et à commencer à remplir leur engagement en faveur des droits de l'homme ». « Les migrants méritent non seulement une protection, mais aussi la dignité et l'inclusion qui accompagnent l'égalité d'accès aux soins de santé, à la sécurité et à la justice », a-t-il conclu.

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