Nouvelle tentative de Podemos et de partenaires gouvernementaux pour amener le Congrès à enquêter sur la tragédie de Melilla

Nouvelle tentative de Podemos et de partenaires gouvernementaux pour amener le Congrès à enquêter sur la tragédie de Melilla

Ils exigent de clarifier pourquoi il y a eu des « retours chauds » et la passivité de la police avant l’entrée d’agents marocains

MADRID, 3 nov. ( ) –

United We Can et les partenaires parlementaires du gouvernement ont à nouveau uni leurs forces pour tenter d’amener le Congrès à ouvrir une commission d’enquête sur la tragédie du saut à la clôture de Melilla le 24 juin, au cours duquel trente migrants sont morts.

En juillet dernier, United We Can, ERC, Bildu, Más País, Compromís et le BNG ont déjà demandé une commission d’enquête sur le respect des droits de l’homme à la frontière entre l’Espagne et le Maroc à Ceuta et Melilla.

LE PSOE ET LE PP L’ONT ARRÊTÉ EN SEPTEMBRE

Mais déjà en septembre, le PSOE, avec le soutien du PP, a rejeté au Conseil des porte-parole que la plénière débatte de l’ouverture de cette enquête. Bien sûr, les socialistes n’ont pas pu empêcher le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, d’être appelé à comparaître devant la session plénière du Congrès et ils ont fait référence à ces explications, considérant qu’une commission spécifique sur ce qui s’est passé n’était pas nécessaire.

Maintenant, après le documentaire de la BBC qui remet en question la version officielle qui a été proposée sur les décès de ce jour, ces formations ont réenregistré leur demande de commission d’enquête et ont ajouté les signatures de Junts, du PDeCAT et du CUP.

MAINTENANT, LE PP N’EXCLUT PAS DE LE SOUTENIR

Différents membres du partenaire minoritaire de l’exécutif ont insisté sur le fait que ces événements sont graves et doivent être clarifiés et ce mercredi la porte-parole du Groupe populaire, Cuca Gamarra, n’a pas exclu que sa formation finisse par soutenir l’enquête.

Cependant, le PP souhaite entendre au préalable les explications de Marlaska au parlement et pouvoir visionner les images tournées ce jour-là par les caméras du périmètre frontalier.

Dans le texte qu’ils ont enregistré, recueilli par Europa Press, les groupes favorables à l’enquête soulignent que le reportage de la BBC a révélé que les explications proposées par le ministère de l’Intérieur « pourraient être remises en cause après l’analyse de nouvelles vidéos et images » et que, selon le visionnage de la même chose, « on pourrait considérer que plusieurs des décès sont survenus
sur le territoire espagnol ».

Ils se réfèrent également aux calculs du Médiateur, qui a relevé qu’il y a eu quelque 470 « rejets aux frontières », une pratique qui « conduirait à une violation de diverses dispositions légales, tant nationales qu’internationales ».

Ils soulignent également que l’institution dirigée par Ángel Gabilondo soutient que « le ministère de l’Intérieur, bien qu’il se soit engagé à une enquête interne et à une plus grande transparence
pour l’élucidation des faits » n’a pas « facilité toutes les images enregistrées sur le pourtour de la clôture ».

IDENTIFIER LES VICTIMES

Ces formations, qui rappellent que tant l’ONU que l’Union africaine et de nombreuses ONG ont demandé que ce qui s’est passé fasse l’objet d’une enquête, souhaitent que la commission certifie le nombre de morts et de blessés et les identifie.

Un autre des objectifs qu’ils poursuivent est d’analyser « les actions menées par les autorités compétentes en matière médico-légale dans chaque cas » et le soutien médical, psychologique et juridique apporté à ceux qui ont été accueillis au Centre de séjour temporaire pour migrants (CETI) de Melilla après les faits.

La commission devrait également analyser « la justification et la proportion de la force utilisée par les forces de sécurité dans
la frontière, sa coordination d’action avec la Gendarmerie marocaine, sa compatibilité avec le respect des Droits de l’Homme », la « passivité » des agents de la Police Nationale face à l’incursion d’agents marocains « pour arrêter des personnes qui s’y trouvaient » et qui, selon les signataires de l’initiative, « a permis leur retour sur le territoire marocain, en violation du droit international ».

Un autre objectif est de déterminer si les actions de surveillance des frontières menées par la gendarmerie
marocains « ont été financés par le ministère de l’Intérieur et par d’autres ministères », avec le détail des subventions et des fonds transférés, ainsi que l’existence ou non de mécanismes de prévention du respect des droits de l’Homme conditionnant le transfert desdits fonds.

Enfin, cet organe devrait servir à détecter « tous les éléments nécessaires à la planification des politiques de réparation, de prévention et de prise en charge des victimes » et, en particulier, « à garantir que les politiques de gestion de la protection des frontières soient menées en application de protocoles garantissant le respect des Droits de l’Homme Droits ».

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