Prison pour quatre propriétaires de bateaux arrêtés lors de la dernière vague ce week-end
La police nationale parvient à démontrer de manière fiable sa participation aux événements
CARTAGENA (MURCIA), 28 sept. () –
La police nationale a arrêté à Carthagène (Murcie) quatre individus accusés d’être les modèles présumés de petits bateaux dans la dernière vague de ces bateaux qui sont arrivés ce week-end. L’autorité judiciaire a ordonné l’incarcération de tous pour traite des êtres humains.
C’est ce qu’a fait savoir la police nationale, qui a réussi à démontrer « de manière fiable » la participation de ces individus aux événements et leur intégration dans des organisations criminelles basées dans le nord de l’Algérie.
Et c’est que les côtes de la Région ont enregistré au cours du week-end passé une nouvelle vague d’immigrants en provenance de diverses zones du littoral algérien.
Les différentes enquêtes menées par les unités de police ont permis l’arrestation de ces quatre citoyens algériens, parmi lesquels figuraient à la fois des organisateurs de voyages et des responsables du patronage et de la gestion des bateaux qui transportent des immigrés vers l’Espagne.
Ces « pilotes » de petites embarcations « ont déjà des connaissances préalables en navigation ou sont instruits dans diverses zones côtières des wilayas d’Oran et de Mostaganem au maniement de petites embarcations de plaisance, tant pneumatiques qu’en fibre de verre », selon la police nationale.
De la même manière, ils sont instruits du fonctionnement du moteur, du système d’alimentation par des flexibles reliés à des bouteilles de carburant et de la navigation en mer avec GPS, ou boussole dans votre cas. Ils sont capturés par des organisations criminelles, les rejoignent et reçoivent des sommes « succulentes » pour effectuer les déplacements, comme l’affirment les mêmes sources.
La reconstitution des événements et les investigations menées par la Police Nationale ont permis de vérifier que les immigrés, de diverses nationalités et capturés dans différentes parties de l’Algérie, ont parfois payé des sommes proches de 4 500 euros pour être transférés sur les côtes espagnoles en des bateaux d’à peine cinq mètres de long, avec des moteurs de faible puissance.
De même, une proportion importante des immigrés victimes de la traite ne savent même pas nager. A tout cela s’ajoute le fait que des familles avec de très jeunes mineurs ont déjà voyagé à bord de ces bateaux à plusieurs reprises. « Donner l’exemple que, ces dernières semaines, plusieurs groupes familiaux sont arrivés avec de très jeunes mineurs, dont des bébés », ajoute la Police nationale.
Le voyage, de près de 150 milles nautiques, est très dangereux, car en plus de voyager entassés dans de petites embarcations et certains immigrés ne sachant pas nager, ils ne disposent pas non plus des mesures minimales de sécurité et de protection, telles que des gilets de sauvetage, des fusées éclairantes ou des radiobalises.
De la même manière, pour alimenter le moteur, ils utilisaient des bidons d’essence connectés directement à celui-ci, avec le risque d’explosions possibles car il ne s’agissait pas d’un système étanche, en dehors d’autres réactions chimiques pouvant causer des brûlures aux occupants.
La police nationale de la région de Murcie a déclaré qu’elle accordait la priorité à tout moment à l’attention humanitaire des immigrés, en particulier des mineurs et des groupes vulnérables, en coordination très efficace avec la délégation gouvernementale, le ministère des migrations et différentes ONG.
En dehors de tout cela, la Police Nationale effectue les différentes démarches administratives pour, le cas échéant, exécuter les retours appropriés vers les pays d’origine.
En ce sens, la Police Nationale a pu pleinement vérifier l’implication et la responsabilité de quatre citoyens algériens impliqués dans le patronage et la gestion de petits bateaux entre l’Algérie et l’Espagne, l’un d’eux étant également l’organisateur et le superviseur des transferts effectués.
Tous les détenus appartiennent à des organisations criminelles basées en Algérie et qui capturent leurs victimes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, avec des personnes de diverses nationalités parmi les victimes de la traite, selon les mêmes sources.
Le Groupe II de la Brigade de l’Immigration et des Frontières de Cartagena a procédé à leur arrestation et à leur traduction en justice avec la procédure ordonnée, et l’autorité judiciaire a fait en sorte qu’ils soient tous emprisonnés pour traite des êtres humains.