Tous les migrants qui ont sauté la clôture de Melilla vendredi dernier ont demandé une protection internationale en Espagne

Tous les migrants qui ont sauté la clôture de Melilla vendredi dernier ont demandé une protection internationale en Espagne

Ce sont majoritairement des Soudanais, comme les 194 à qui l’Espagne a accordé cette protection l’année dernière, près de 92% de ceux qui l’ont demandée

MADRID, le 29 juin. ( ) –

Selon des sources du Le ministère de l’Intérieur a confirmé à Europa Press.

Plus précisément, le département dirigé par Fernando Grande-Marlaska a assuré que tous ont exprimé leur volonté de formaliser les demandes de protection internationale.

L’Espagne a accordé l’asile, en 2021, à 194 ressortissants du Soudan, selon les données du ministère de l’Intérieur, ce qui représente plus de 91,7% des demandes de protection présentées. Il n’est ainsi que derrière la Libye, l’Afghanistan et la République centrafricaine, parmi les pays ayant le taux de reconnaissance de protection le plus élevé en Espagne.

RAPPORT D’ISOLEMENT

Sur la situation de ces 133 migrants qui, faute d’enregistrement officiel, sont majoritairement soudanais, le Coordonnateur des ONG Quartiers, le Service Jésuite des Migrants (SJM) et l’Association Guem Dodou se sont exprimés, dénonçant qu’ils ont été isolés de le reste des détenus du centre.

Comme l’a expliqué la responsable juridique du SJM, María Vieyra, cette privation de liberté au CETI de Melilla après avoir sauté la clôture « n’a aucune protection juridique » et, par conséquent, les entités ont demandé au ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations que « cesser immédiatement cette pratique » et « rétablir le droit fondamental à la liberté individuelle » de ces personnes.

Dans un communiqué, ces trois ONG préviennent que cet isolement empêche les migrants de contacter leur famille, donc ils « ne savent pas qu’ils ont survécu ». « Ce sont des survivants de la torture dans leurs pays d’origine et de transit qui n’ont reçu aucun type de soutien ou de soutien psychosocial spécifique pour se rétablir », ont-ils dénoncé.

Ces entités ont formulé une demande auprès de la Direction générale de l’attention humanitaire et de l’inclusion sociale afin que « la privation de liberté cesse et garantisse les droits fondamentaux des survivants ».

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