Trois dirigeants d’une entreprise de nettoyage arrêtés pour exploitation de 21 migrants au travail
Les travailleurs avaient des journées de douze heures et un seul jour de repos, avec des salaires « bien inférieurs » à ce qui était établi
ALICANTE, 20 septembre () –
Des agents de la Police Nationale ont arrêté à Alicante trois personnes – deux hommes et une femme – responsables d’une entreprise de services de rénovation et de nettoyage pour avoir prétendument exploité, avec des journées de douze heures et sans contrat, 21 migrants qui étaient en situation irrégulière en le pays.
L’enquête a débuté après que les agents de l’Unité contre l’immigration clandestine et les réseaux de falsification de documents de la Commissariat Provincial d’Alicante (UCRIF III) ont appris qu’une entreprise de nettoyage et de petite rénovation emploierait prétendument des citoyens étrangers en situation irrégulière et sans contrat de travail, comme indiqué. par la Police Nationale dans un communiqué.
Lors des premières interventions de la police, les agents ont découvert que ladite entreprise était dirigée par deux personnes, un homme et une femme, tous deux enregistrés comme travailleurs indépendants et qui étaient à la tête de trois employés.
Cependant, lors de la surveillance effectuée, ils ont découvert qu’environ 25 personnes, vêtues de vêtements portant le logo de cette entreprise, entraient et sortaient des bureaux de l’entreprise avec des produits de nettoyage et des ustensiles. Par la suite, ils se sont rendus à bord de véhicules appartenant à l’entreprise dans différents bâtiments d’Alicante, où ils ont effectué des travaux de nettoyage.
Pour mener à bien cette enquête, les agents ont bénéficié de la collaboration de l’Inspection du travail d’Alicante, ainsi que de ceux qui ont effectué une inspection et une perquisition dans l’entreprise de nettoyage. Au moment de l’inspection, les agents ont trouvé un total de 29 personnes à l’intérieur des bureaux. Deux d’entre eux étaient directeurs de l’entreprise et les 27 autres étaient des salariés de l’entreprise, dont trois seulement étaient inscrits à la Sécurité sociale.
Le reste des salariés, 24 au total, n’avaient pas de contrat de travail et 21 d’entre eux étaient également en situation irrégulière en Espagne, dont la grande majorité étaient d’origine colombienne et venaient principalement de pays ayant un nombre élevé de demandeurs d’asile.
Face à ces événements, la police a arrêté les deux dirigeants de l’entreprise et le gérant, accusés de délits d’appartenance à un groupe criminel, favorisant l’immigration irrégulière et contre les droits des travailleurs.
L’enquête a conclu que les victimes effectuaient des journées de travail marathon d’environ douze heures, qu’elles n’avaient pas d’heure de fin fixe pour leur journée de travail et qu’elles ne pouvaient se reposer qu’un jour par semaine. De plus, le salaire qu’ils recevaient était « bien inférieur » à celui fixé par le contrat de travail.
Certaines des victimes travaillaient pour l’entreprise depuis deux ans, les personnes arrêtées profitant de leur situation irrégulière, sachant que ces salariés n’avaient pas d’autres moyens de subsistance possibles.
COMPTABILITÉ POSSIBLE B
En revanche, après avoir examiné la documentation saisie lors de l’inspection, les agents ont découvert ce qui semblait être une « comptabilité B » pour ladite société. Pour cette raison, ils continuent de déployer des efforts afin de déterminer si les détenus commettaient également un éventuel délit de blanchiment d’argent.
Les détenus, deux hommes et une femme âgés de 29 à 48 ans, ont été mis à la disposition du tribunal d’instruction d’Alicante.
La police a indiqué que la manière d’agir illicite de cette entreprise lui a permis d’offrir « des prix tellement compétitifs dans le secteur qu’elle n’avait pratiquement aucune concurrence », générant un effondrement des prix du travail, en offrant ses services à des prix bien inférieurs aux coûts. avec lesquelles les sociétés juridiques ne pouvaient pas rivaliser.