Amnesty International se rassemble devant la délégation gouvernementale à La Rioja pour la Journée internationale des réfugiés

Amnesty International se rassemble devant la délégation gouvernementale à La Rioja pour la Journée internationale des réfugiés

Ils se souviennent de « l’impuissance absolue » dans laquelle vivent les familles de « dizaines de migrants » décédés il y a un an à Melilla

LOGROÑO, 24 juin () –

Des militants de différentes organisations et mouvements sociaux, convoqués par Amnesty International, se sont réunis ce samedi devant la délégation gouvernementale de La Rioja pour déplorer « l’impuissance absolue vécue par les familles de dizaines de migrants, pour la plupart d’origine soudanaise, qui auraient perdu leur vie le 24 juin de l’année dernière lors du massacre de Melilla ».

Avec A l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés célébrée le 20 juin, « nous voulons dénoncer l’impunité, l’absence d’enquête et de tout type de réparation après une action des forces de police espagnoles et marocaines au cours de laquelle au moins 37 personnes sont morts et au moins 77 ont disparu, selon les chiffres des Nations Unies.

« Un an plus tard – soulignent-ils – aucun responsable, marocain ou espagnol, n’a été traduit en justice pour les violations des droits qui ont causé la mort, la disparition et les blessures de tant de personnes. Plus de 100 familles ne savent toujours pas ce qu’il est advenu de leurs proches, ils n’ont reçu aucune aide pour les retrouver ni aucune forme de réparation ».

Dans un communiqué envoyé par Amnesty International pour ce jour, il est rappelé qu’« il y a un an, le 24 juin 2022, environ 2 000 personnes, majoritairement d’origine soudanaise, ont tenté de franchir la frontière entre l’Espagne et le Maroc par le poste frontière de Melilla « .

La police espagnole a « renvoyé sommairement sans garanties » au Maroc au moins 470 personnes, selon les chiffres du Médiateur. Pendant des heures, « des centaines de personnes sont restées au poste frontière sans recevoir aucun type de soins de santé, malgré le fait que des ambulances se trouvaient dans la région ».

Par la suite, « environ 500 personnes ont été transférées par bus vers des régions reculées du Maroc, où elles ont été dépouillées de leurs biens et laissées sur le bord de la route sans soins médicaux ». Certains d’entre eux auraient été transférés « de force » à plus de 1 000 kilomètres de la frontière.

« Nous voulons aussi exiger des partis politiques qu’à la prochaine

législature Ceuta et Melilla cessent d’être des lieux où il est pratiquement

impossible de demander l’asile, et où une législation d’exception s’applique

en dehors des obligations internationales contractées par l’Espagne », concluent-ils.

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