Andorre approuve la loi catalane qui obligera tous les résidents à avoir un niveau minimum
Le texte a été validé avec 25 voix et 3 contre
ANDORRA LA VELLA (ANDORRE), 25 avril. ( E) –
Andorre a approuvé jeudi la nouvelle loi sur sa langue propre et officielle, qui prévoit qu'à partir de 2029, tous les résidents devront prouver un niveau minimum de catalan pour renouveler leur permis d'immigration.
Le texte a été approuvé lors de la séance du Conseil général par 25 voix pour et 3 contre, correspondant au groupe parlementaire minoritaire d'Andorre Endavant, démontrant le large consensus obtenu grâce au travail en commission sur le projet de loi.
La conseillère générale (parlementaire) d'Andorre Endavant, Noemí Amador, a critiqué la norme, car elle considère qu'elle peut générer « une résistance et une aversion » à l'égard de la langue et mettre en danger l'économie et la cohésion sociale, selon ses propres termes.
Amador a également regretté le montant des sanctions prévues, qui peuvent atteindre 60 000 euros dans les cas les plus graves, et a qualifié la loi d' »excessive et coercitive ».
En revanche, tant les groupes majoritaires (Démocrates et Ciutadans Compromesos) que les deux autres groupes d'opposition, Concòrdia (le principal) et Partit Socialdemòcrata, ont voté favorablement.
EXIGENCES
Le texte final prévoit qu'à partir de 2026, il faudra suivre une formation catalane de 30 heures pour obtenir le renouvellement du permis de séjour et de travail si un niveau A1 n'est pas accrédité, ce qui sera nécessaire lors du premier renouvellement.
Lors du deuxième renouvellement du permis, le niveau à accréditer sera A2 et à partir de 2029 cette exigence sera applicable à tous les permis d'immigration délivrés par la Principauté, elle concernera donc également les « youtubers », les résidents passifs ou les sportifs.
En outre, les entreprises doivent garantir l'attention au public en catalan et l'obligation des administrations d'encourager la promotion des œuvres audiovisuelles en catalan.
COURS
La ministre andorrane de la Culture, Mònica Bonell, a défendu le texte et a déclaré que, depuis son annonce, le nombre de personnes qui fréquentent les cours de catalan « a triplé », atteignant 1.800.
C'est pour cette raison qu'il a défendu que la loi serait positive, puisque de son point de vue, la langue ne doit pas être considérée comme une barrière, mais « comme une opportunité de partage et comme un outil d'intégration ».