Borrell propose le soutien de l’UE au contrôle des frontières dans les pays du Sahel pour lutter contre la migration
GRENADE, 6 octobre () –
Le haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell, a proposé que les Vingt-Sept puissent apporter leur soutien au contrôle de leurs frontières, non seulement dans les pays du sud de l’Europe, mais même au Sahel, afin de contribuer à la lutte contre l’immigration.
De même, dès son arrivée au sommet informel des dirigeants de l’UE à Grenade, où le problème migratoire sera l’un de ceux débattus par les Vingt-Sept, il a également évoqué la possibilité d’étendre à la Tunisie l’opération IRINI, chargée de surveiller les eaux libyennes pour contrôler le trafic d’armes.
« Nous pouvons réfléchir au déploiement de conseillers pour le contrôle des frontières », comme il en existe déjà dans certaines parties du monde, afin « d’appuyer le contrôle des frontières non seulement en Méditerranée mais aussi au sud, au Sahel », a-t-il soutenu. . « Cela va être une tâche difficile », a-t-il admis, « mais je suis prêt à considérer cette possibilité ».
Borrell a défendu que l’UE doit tirer parti de ses capacités en matière de politique de sécurité et de défense et, dans ce contexte, il a déclaré qu’il examinerait « une offre d’utiliser éventuellement les capacités d’IRINI » afin qu’elle puisse contribuer à la lutte contre la traite des êtres humains. .
Pour cela, a-t-il souligné, l’approbation de la Tunisie est nécessaire, car elle serait réalisée dans ses eaux territoriales. « Nous n’avons pas besoin d’argent pour déployer une mission de lutte contre le trafic d’êtres humains », a-t-il affirmé, « la seule chose dont nous avons besoin est une autorisation pour opérer dans leurs eaux territoriales ».
Ainsi, il a souligné qu’il existe un accord d’association avec la Tunisie et qu’il envisage de convoquer une réunion du conseil d’association avant la fin de l’année « car c’est le lieu pour discuter avec la Tunisie de la manière dont nous coopérons sur toutes les questions, y compris la migration ». « .
D’autre part, il a défendu la nécessité pour l’UE d’avoir « un accord sur la politique de migration et d’asile qui nous permette non seulement d’arrêter les immigrants lorsqu’ils mettent déjà leur vie en danger, mais aussi d’avancer et de s’attaquer aux causes profondes de l’immigration ». .
Ces causes, a-t-il ajouté, « sont essentiellement le sous-développement, le manque d’autonomisation des femmes, l’inégalité entre les sexes et le changement climatique ». « La migration n’est pas un problème ici ni tous les autres problèmes là-bas, mais elle est la conséquence de nombreux problèmes et nous devons les affronter ensemble », et c’est ce dont nous discuterons à Grenade, a-t-il souligné.