Camarero exhorte le gouvernement à convoquer la Conférence des présidents pour aborder la gestion de la « crise migratoire »
Il regrette « l'absence de réponse » au ministre et exige « une feuille de route pour aborder le problème en tant que politique de l'Etat ».
La vice-présidente et conseillère aux Services sociaux, Égalité et Logement, Susana Camarero, a appelé le gouvernement à convoquer la Conférence des présidents et à « offrir des explications » aux communautés autonomes sur la gestion de l'arrivée des migrants en Espagne, ce qui nécessite « planification, coordination et financement pour pouvoir y faire face de manière efficace et efficiente ».
Camarero s'est exprimé ainsi lors de son discours à la Conférence du secteur de l'immigration, convoquée par le ministère de l'Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations et présidée par sa directrice, Elma Saiz, au cours de laquelle ont été abordées les questions liées à la situation actuelle de l'immigration et, plus précisément, avec la planification dans la gestion et la réponse à l'arrivée d'immigrés sur les côtes espagnoles, ainsi que le projet de loi sur l'immigration, comme l'a rapporté la Generalitat dans un communiqué.
En ce sens, il a critiqué le fait que le gouvernement espagnol agit « sans prévoyance et avec un manque absolu de responsabilité et de solidarité » à l'égard des communautés autonomes et que « nous faisons un effort qui n'est pas reconnu et sans ressources ni financement ».
C'est pour cela qu'il a fait part de sa « préoccupation » et de celle du gouvernement valencien face à « la crise migratoire actuelle » et a exigé du ministre « une feuille de route et un plan de choc qui abordent la dimension du problème migratoire comme un dans son ensemble et est abordée comme une politique d'État ».
À cet égard, il a insisté sur le fait que cette question est « une responsabilité » du gouvernement espagnol, qui « doit expliquer comment il travaille avec l'Union européenne pour y remédier » car « c'est une question qui nécessite une réponse européenne, responsable ». planification, mesures d'aide, protocoles d'identification à l'origine et d'autres questions aussi graves que l'avenir des mineurs placés sous la tutelle des administrations ».
Cependant, il a confirmé que face à cela « nous nous trouvons face à une politique gouvernementale d'immigration inexistante basée uniquement sur la solidarité des communautés autonomes » qui, a-t-il souligné, « est indiscutable ».
Au cours de la réunion, il a également regretté auprès de la ministre « le manque de réponse, de solutions et de stratégie » et l'a exhortée à « expliquer quelles politiques ont été promues ces derniers mois par l'Exécutif pour mettre fin à la catastrophe humanitaire et à la situation d'effondrement actuelle ».
URGENCE MIGRATION
Dans ce contexte, il a rappelé que les communautés autonomes, « c'est nous qui prenons en charge les migrants et celles qui disposent de centres dans des situations très compliquées, notamment les centres qui accueillent des mineurs qui, dans le cas de la Communauté valencienne, sont à plus de 170% de capacité ».
C'est pour cette raison qu'il a demandé au ministère de « répondre » à la Communauté valencienne et de financer le coût des mineurs que « nous accueillons et prenons en charge et qui arrivent parmi les quotas d'adultes, en raison du manque de diligence et de responsabilité des le Gouvernement, qui ne procède pas à l'identification de l'âge aux Îles Canaries avant leur transfert ».
Depuis le 1er janvier, le nombre de mineurs non accompagnés hébergés dans la Communauté valencienne a augmenté de 314. Parmi eux, 120 sont hébergés à Alicante, 48 à Castellón et 146 à Valence. Ces mineurs rejoignent ceux qui se trouvaient déjà dans le système de placement familial, qui atteint actuellement un total de 527 mineurs dans toute la Communauté valencienne, selon les mêmes sources.
C'est pour cette raison qu'il a demandé à l'Exécutif de déclarer « l'état d'urgence en matière d'immigration sur tout le territoire national pour que les communautés autonomes puissent faire face à cette situation de crise » et a exigé « la transparence » dans toutes les actions menées en la matière.