Les Îles Canaries demandent à l'État d'écouter les communautés autonomes en matière d'immigration

Les Îles Canaries demandent à l'État d'écouter les communautés autonomes en matière d'immigration

SANTA CRUZ DE TENERIFE, 22 juillet ( ) –

La ministre de la Protection sociale du gouvernement des Îles Canaries, Candelaria Delgado, a réitéré ce lundi l'urgence que connaît l'archipel en matière de migration et la nécessité pour l'État d'écouter toutes les communautés autonomes pour aborder aussi bien le transfert des personnes âgées les migrants vers d'autres territoires de la péninsule et la répartition des mineurs migrants qui arrivent sur les côtes des Canaries sans accompagnement.

Candelaria Delgado a participé ce lundi à la Conférence sectorielle sur la migration au cours de laquelle, en plus d'aborder la situation migratoire actuelle, a été discutée la planification de la gestion et de la réponse à l'arrivée d'immigrés sur les côtes espagnoles ; le projet de modification du règlement de la loi organique 4/2000, du 11 janvier, sur les droits et libertés des étrangers en Espagne et leur intégration sociale, ainsi que la collaboration et la coopération pour l'inclusion des migrants.

« Nous sommes confrontés à un problème d'État dans lequel nous devons collaborer à tous les niveaux car la solution passe uniquement par le dialogue et l'écoute de toutes les communautés autonomes », a déclaré le conseiller, qui a insisté sur le fait que l'immigration est un phénomène structurel auquel l'Espagne doit faire face en tant que pays : « L'arrivée de nouvelles personnes sur notre territoire est une opportunité, mais elle implique aussi des défis en termes de services sociaux que nous devons pouvoir planifier ensemble. »

Dans ce sens, Delgado a également profité de la présence de toutes les communautés autonomes pour demander « un effort de toutes les parties » et que « la responsabilité et le bon sens prévalent sur les idéologies » face à la réforme de la loi sur l'immigration qui cherche à faciliter l'accueil des mineurs migrants sur tout le territoire espagnol et qui sera débattue au Congrès demain.

« Nous parlons de filles et de garçons qui arrivent chaque jour sur nos côtes et auxquels nous devons prêter attention, nourrir, éduquer… bref, protéger comme nous le faisons avec n'importe quel mineur, car détourner le regard n'efface pas le problème », a-t-il déclaré. « En outre, nous devons tenir compte du fait que ces mineurs ont également besoin de soins lorsqu'ils deviennent majeurs. Il est essentiel que nous nous mettions d'accord sur de nouveaux programmes dédiés aux jeunes pris en charge ; si nous ne le faisons pas, nous menons à la précarité », a-t-il ajouté.

Le ministère a indiqué qu'à ce jour, plus de 26 000 personnes sont arrivées irrégulièrement en Espagne par les côtes ou les frontières terrestres de Ceuta et Melilla, et parmi elles, plus de 20 000 sont arrivées aux îles Canaries.

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