Cepaim ouvre un centre d'accueil à Calp pour migrants face à "l'urgence" aux îles Canaries

Cepaim ouvre un centre d'accueil à Calp pour migrants face à « l'urgence » aux îles Canaries

ALICANTE, 17 janvier () –

Le Consortium d'entités pour une action intégrale avec les migrants (Cepaim) a ouvert un centre d'accueil à Calp (Alicante) pour les migrants en situation irrégulière. Son lancement est dû à « la situation d'urgence nationale aux îles Canaries et à la nécessité de rechercher des centres résidentiels sur la péninsule », et il devrait être opérationnel jusqu'au 30 avril.

Dans cet espace – installé dans l'Aparthotel Carriosol – se trouvent, au moins jusqu'à ce vendredi, 97 personnes d'origine subsaharienne et maghrébine, et on s'attend à ce que lundi prochain ce nombre atteigne 140. Le centre – géré par Cepaim et financé par le Ministère de l'Inclusion, de la Sécurité Sociale et de la Migration- fait partie du Programme d'Urgence Humanitaire, a indiqué la Mairie dans un communiqué.

La maire de la commune, Ana Sala, et le conseiller des Services Sociaux, Itziar Doval, ont rencontré ce vendredi les représentants du Cepaim. Plus précisément, avec Marta Alcántara, de la Direction Autonome de la Communauté Valencienne ; Abdelkader Alef El Messari, coordinateur étatique de la zone d'accueil, d'urgence et de protection internationale, et Ana Sirvent, coordinatrice du centre d'Alicante.

Selon la mairie, les représentants du Cepaim ont transmis un message « rassurant » aux élus municipaux, puisque « le centre dispose d'une sécurité extérieure 24h/24, de techniciens, de formateurs, de psychologues et de traducteurs ».

« Tous les utilisateurs ont signé des règles de coexistence avec leurs droits et obligations et un engagement à participer au programme. Les immigrants du centre de Calp ont déjà passé un premier filtre à Fuerteventura et beaucoup sont susceptibles de bénéficier d'une protection internationale, pour avoir fui une guerre », en raison de leur orientation sexuelle ou de leur confession religieuse », a-t-il ajouté.

Il a également indiqué que « si quelqu'un ne respecte pas ses obligations, des mécanismes seront lancés pour qu'il quitte la municipalité ». Dans le même temps, il a précisé qu' »il existe une structure interdisciplinaire pour l'inspection des centres ».

Selon la Mairie, cet espace d'accueil sera opérationnel jusqu'au 30 avril et, d'ici là, « les techniciens du Cepaim étudieront les vulnérabilités de chaque cas pour une intégration, le cas échéant, dans le dispositif de protection internationale, ou s'il existe un réseau social ». -famille– en Europe pour faciliter leur transfert vers leur destination ».

« Un itinéraire d'intervention est réalisé auprès de chaque personne et le but est, en tout état de cause, d'éviter l'exploitation et le trafic international », a-t-il souligné.

« LES PROCÉDURES SONT ACCÉLÉRÉES »

Dans ce contexte, Sala a déclaré que la municipalité souffre d'un « manque d'information », tandis que Cepaim a souligné que « les directives devaient venir de la Sous-délégation du Gouvernement, mais comme il s'agit d'une situation d'urgence nationale, les procédures ont été précipitées ». « 

Le maire a également souligné que, bien que la Mairie soit « inconsciente » de cette situation – car aucune autorisation municipale n'est requise – elle sera en contact « constant et permanent » avec les responsables du centre de Calp.

De son côté, Doval a envoyé un « message de calme », puisqu'il s'agit d'une situation « organisée et contrôlée ».

La Mairie a rappelé que Cepaim avait déjà créé en 2022 un centre d'urgence dans la résidence du Parc Impérial pour accueillir les immigrants ukrainiens dus à la guerre.

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