Compromís critique le fait que le gouvernement n'apprécie pas le rapport du Médiateur sur la tragédie de la clôture de Melilla

Compromís critique le fait que le gouvernement n’apprécie pas le rapport du Médiateur sur la tragédie de la clôture de Melilla

MELILLA, 1er nov. ( ) –

Compromís, le partenaire national de la Coalition pour Melilla (CPM), a critiqué le fait que le gouvernement espagnol n’ait pas procédé à une évaluation du rapport du Médiateur sur la tragédie du 24 juin à la clôture de Melilla, où des dizaines de migrants subsahariens sont morts alors qu’ils ont tenté d’accéder depuis le Maroc à la ville espagnole en évitant la double clôture de dix mètres chacun.

Son sénateur, Carles Mulet, a expliqué ce mardi qu’il avait enregistré une question écrite au gouvernement le 15 octobre après qu’il eut été rendu public que « le Médiateur –Ángel Gabilondo– réfute le ministre Fernando Grande-Marlaska et conclut que l’Intérieur a violé la loi lors de la tragédie de la clôture de Melilla ».

Mulet a exposé les premières conclusions de Gabilondo et a demandé au gouvernement si « le ministre de l’Intérieur et le gouvernement dans son ensemble n’ont déjà fait preuve d’aucune sensibilité avec le massacre de la clôture de Melilla ». Cependant, il critique le fait que l’exécutif évite d’évaluer ledit rapport.

Le sénateur, qui lors de sa récente visite à Melilla a franchi la clôture en compagnie de la première vice-présidente de l’Assemblée de Melilla et ministre du Trésor, Dunia Almansouri, a expliqué que « ce rapport d’un éminent socialiste comme M. Gabilondo, maintenant Ombudsman , preuve de ce que nous avons tous pu voir de nos yeux, quel que soit l’état du ministre ».

Pour cette raison, la question a été posée de savoir si « cette situation honteuse va-t-elle aider le gouvernement à ne plus jamais faire de retours à chaud comme il l’a fait à Melilla ? Cette situation honteuse va-t-elle arrêter d’extérioriser la violence illégale et immorale envers les êtres humains dans pays moins attachés aux droits de l’homme ?

Cependant, il critique que « le gouvernement, au lieu de répondre à ce qui lui était demandé, s’est dépêché avec ces phrases : En ce qui concerne la question formulée, le gouvernement se réfère à la comparution du ministre de l’Intérieur devant la session plénière du Congrès des députés ».

Pour Mulet, « c’est une énième moquerie que de faire référence à une comparution antérieure aux premières conclusions du Protecteur du citoyen que nous évoquons, comparution qui n’a pas été motivée au Sénat, et qui, par conséquent, ne peut servir d’excuse pour ne pas respecter la obligations constitutionnelles du gouvernement de se soumettre au contrôle parlementaire également au Sénat ».

« C’est grave qu’ils n’assument aucun engagement, qu’ils ne s’excusent pas d’une attitude négligente et barbare qui ne se reproduira plus jamais, mais au lieu de l’assumer, ils ne répondent pas », a-t-il déploré.

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