Conséquences de "l'entrée massive" de migrants, selon le Parquet

Conséquences de « l’entrée massive » de migrants, selon le Parquet

MADRID, 11 sept. ( ) –

Le parquet met en garde dans son rapport annuel, correspondant à l’année 2021, sur les conséquences de « l’entrée massive » de migrants irréguliers dans le pays l’année dernière : l’existence d' »un nombre important » de personnes sans papiers et en situation administrative irrégulière ; contraints de faire partie de noyaux marginaux dans des conditions de pauvreté et d’exclusion à long terme ; et « de graves problèmes d’infrastructure pour la mise à disposition de lieux décents et adéquats pour leur accueil et leurs soins immédiats ».

Le document, recueilli par Europa Press, détermine que ces situations s’aggravent à des moments précis d’un plus grand flux d’entrées irrégulières dans le pays et, en ce sens, le ministère public dit « manquer » une « prévision nécessaire de telles situations

par les autorités compétentes ».

Il se réfère, par exemple, aux actions après le saut massif à la frontière qui s’est produit à Ceuta en mai de l’année dernière, dans lesquelles, comme le souligne le procureur, un « grand nombre » de mineurs ont été impliqués. Plus précisément, les chiffres de l’Intérieur, selon le rapport, déterminent que jusqu’à 9 000 personnes sont entrées dans la ville autonome.

Bien que, comme le rappelle le Mémoire, « la majorité de ces personnes aient été renvoyées au Maroc immédiatement ou dans les jours qui ont suivi », l’incident a supposé « un grave problème d’accueil et d’hébergement des nouveaux arrivants ».

DIMINUTION DES INTERNEMENTS

Les chiffres totaux pour l’année recueillis par le parquet déterminent qu’en 2021, un total de 1 599 mesures conservatoires ont été prononcées pour l’internement d’étrangers, contre 2 164 procès-verbaux pour l’année 2020 et 7 677 pour l’année 2019. Parmi ceux-ci, 1 204 étaient favorables et 355 défavorables à l’adoption de la mesure conservatoire.

Cette diminution des internements est imputable, comme l’explique le Parquet, aux restrictions territoriales qui découlent d’un contexte pandémique dans lequel la fermeture des frontières du Maroc, de l’Algérie ou du Portugal se démarque.

De la même manière, il souligne l’impossibilité pratique de respecter le délai d’obtention d’analyses avec des résultats négatifs aux tests sur Covid-19, nécessaires pour embarquer sur des vols commerciaux dans lesquels des expulsions se matérialisent, puisque certains pays de destination exigent que l’échantillon soit prélevé non au plus tard 48 heures avant l’expédition.

Exceptionnellement, les demandes d’internement dans la chambre irrecevable de l’aéroport de Madrid-Barajas ont augmenté, avec 297 signalements envoyés, contre 176 traités l’année précédente.

ALLÉGATIONS FRAUDULEUSES DANS LES DEMANDES D’ASILE

En ce sens, il met également en évidence la réduction des vols ou la fermeture de l’espace aérien du pays de destination à la suite de la pandémie, ou le refus d’embarquement par des étrangers ou même par la compagnie aérienne elle-même, à de nombreuses reprises, ainsi que arrivé l’année précédente, la demande de prolongations successives de la durée initiale convenue d’internement a augmenté, fixant le critère de ne pas pouvoir dépasser 60 jours la somme de tous.

D’autre part, le procureur de la République souligne que plusieurs parquets (Las Palmas, Tenerife) se sont fait l’écho du problème posé par « les allégations frauduleuses massives de demandes d’asile ou de protection internationale » en invoquant le jugement du 25

juin 2020 de la quatrième chambre de la Cour de justice de l’Union

européenne, par laquelle un ressortissant de pays tiers peut demander l’asile devant le juge d’instruction.

Ainsi, comme l’a souligné le parquet, à Tenerife, il est de pratique générale de demander l’asile devant le tribunal de garde, pour lequel quelque 150 personnes ont demandé une protection internationale et leur internement n’a pas été possible.

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