Deux hommes acceptent quatre ans de prison pour avoir dirigé un bateau d'Algérie à Pitiusas en février
PALMA, le 8 avril ( E) –
Ce lundi, deux hommes ont été condamnés à deux ans de prison pour avoir piloté un bateau reliant l'Algérie aux Pitiusas en février dernier, avec 17 passagers à bord.
Les deux accusés, tous deux de nationalité algérienne, sont parvenus à un accord lors de l'audience tenue devant la deuxième section du Tribunal provincial des Îles Baléares, par lequel ils ont évité le procès en avouant les faits. Les peines de prison ont été suspendues, ils n'iront donc pas en prison, selon des sources judiciaires.
Ainsi, les deux hommes ont reconnu avoir piloté le bateau pendant le voyage, en connivence avec une mafia de l'immigration clandestine.
L'organisation criminelle a transporté 19 passagers de Bousmail à Tipaza dans un camion de type frigorifique. Aux termes de l'accord conclu, les deux prévenus ont admis avoir donné des instructions aux migrants sur l'endroit où s'asseoir et comment se comporter pendant la traversée.
Avant le départ, ils ont jeté deux des occupants par-dessus bord – dans une zone où l'eau n'était pas profonde – « l'un parce qu'il était 'gros' et l'autre pour l'avoir défendu ».
Ainsi, le bateau a quitté Tipaza le 1er février vers 22h00 avec à son bord 17 passagers (six Marocains et le reste Algériens). Le 2, vers 4 heures du matin, ils arrivèrent à Formentera et là, alors qu'ils étaient sur la côte, les deux accusés choisirent dix migrants et leur ordonnèrent de descendre du bateau, les abandonnant à leur sort. Plus tard, le bateau arriva à Ibiza.
La lettre du parquet attirait l'attention sur la précarité du bateau et le danger qu'il représentait pour les migrants, « sans équipement adéquat pour le froid, exigus, sans eau ni nourriture et sans aucun moyen de sécurité », puisqu'ils ne disposaient pas de GPS. , des fusées éclairantes ou des gilets de sauvetage. En effet, selon le ministère public, la destination convenue était différente mais ils manquaient d'essence et ont dû s'écarter.
De même, pendant la traversée, déjà dans les eaux internationales, les vagues ont augmenté, ce qui, selon le parquet, a généré la panique parmi les occupants, notamment chez un passager qui ne savait pas nager.