Deux interpellés pour quatre homicides après avoir jeté neuf migrants à la mer près de Ceuta en pleine tempête

Deux interpellés pour quatre homicides après avoir jeté neuf migrants à la mer près de Ceuta en pleine tempête

CEUTA, 9 mars () –

La Garde civile de Ceuta a arrêté et traduit en justice deux individus âgés de 23 et 19 ans nés dans la ville autonome et au Maroc accusés de quatre crimes présumés d’homicide et contre les droits des citoyens étrangers. Tous deux auraient jeté à la mer en pleine tempête fin janvier près des côtes espagnoles les neuf citoyens du royaume alaouite qu’ils auraient l’intention d’introduire illégalement sur le territoire national dans une embarcation.

Comme l’a rapporté le commandement local de la Benemérita dans une déclaration aux médias, les détenus ont agi en tant que patrons du bateau qui, le 24 janvier à 10h20, a été détecté par des citoyens qui ont alerté le 112 qu' »ils les avaient forcés à sauter vers le mer plusieurs personnes » près de la plage d’El Sarchal, dans la baie sud de Ceuta.

Plusieurs unités de la police nationale et de l’Institut armé se sont rendues dans la zone et ont constaté que le bateau s’était dirigé vers la marina locale après avoir détecté la présence de la garde civile.

Les agents ont intercepté trois Marocains sans papiers sur la ligne de plage et le lendemain les troupes du Groupe Spécialisé en Activités Subaquatiques (GEAS) du Benemérita ont localisé un corps dans les eaux du port.

L’apparition sur les réseaux sociaux de vidéos prouvant que le défunt faisait partie du groupe embarqué a contraint les enquêteurs à suivre « un parcours différent de celui initialement connu » et grâce aux rescapés il a été constaté que « malgré la rudesse de la mer, ils ont été contraints de sauter, sans connaître leurs compétences en natation, ne disposant d’aucun système de flottabilité tel que des gilets ou d’autres éléments remplissant cette fonction ».

La Garde civile a récupéré trois autres corps sans vie les 31 janvier et 2 février, ce qui a « accentué » l’enquête initiale, baptisée « Opération Kraken Ceuta ». Selon le Benemérita, bien qu' »aucune plainte n’ait été déposée » contre les deux personnes qui restent à localiser, « on sait » que l’une est « de nouveau au Maroc » et l’autre « on ne sait pas où elle se trouve ».

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