JUPOL demande de doter la Police Nationale de moyens matériels et humains « en urgence » face à l’arrivée d’immigrés
LAS PALMAS DE GRAN CANARIA, 10 octobre () –
Le syndicat JUPOL a exigé de fournir « d’urgence » des ressources matérielles et humaines à la Police Nationale, ainsi que la mise en œuvre d’un protocole d’action « face à l’arrivée massive » d’immigration irrégulière qui s’est produite ces derniers mois sur les côtes de les îles Canaries.
À cet égard, le porte-parole du JUPOL, Ibón Domínguez, a indiqué que l’arrivée d’immigrés de Cayuco dans les îles « subit une augmentation incontrôlée depuis des années, atteignant jusqu’à présent cette année près de 15 000 immigrés irréguliers, soit 20 pour cent de plus que la même période de l’année précédente », comme le rapporte l’organisation dans un communiqué.
Il ajoute qu’il existe des rapports des services de renseignement qui indiquent que l’arrivée attendue de migrants aux îles Canaries « est supérieure à 10 000 » jusqu’à la fin de 2023, mais ils soulignent que « ni le gouvernement espagnol ni la Direction générale de la police » ont mis en œuvre une mesure qui « contribue à atténuer le manque de personnel et la saturation » des services de police, qui effectuent leur travail dans « des conditions inhumaines, avec des heures marathon et avec un manque important » de ressources matérielles.
Cette situation, souligne-t-il, « fait que le personnel de la police nationale des îles Canaries est à plusieurs reprises submergé par le grand nombre » de personnes arrivant sur la côte, tout en « provoquant une diminution des forces de police dans d’autres destinations et donc « Par conséquent, on accorde moins d’attention aux citoyens, une circonstance qui a également cessé d’être quelque chose de spécifique ou d’inattendu, pour devenir quelque chose d’habituel et de prévu ».
Pour Domínguez, la situation actuelle sur l’île d’El Hierro est « dramatique », affirmant que les policiers envoyés depuis Tenerife pour gérer l’arrivée des bateaux le font dans des conditions de travail « inhumaines ».
« SANS » PROTOCOLE D’ACTIONS SPECIFIQUES
D’autre part, Domínguez a également critiqué la situation « précaire » dans laquelle les agents s’occupent des immigrés à leur arrivée dans différents points des îles Canaries « sans protocole d’action spécifique pour ces cas et dans une situation d’infériorité numérique évidente, ce qui cela met les agents en danger compte tenu du manque de sécurité qui existe dans les établissements où ils effectuent la garde à vue.
C’est pourquoi ils insistent sur la nécessité de « prendre des mesures face à une situation parfaitement prévisible, qui se répète année après année » sur les côtes des îles Canaries et dans laquelle « ni le ministère de l’Intérieur, ni la Direction générale de l’Intérieur La police, ni le ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations, viennent de s’attaquer avec détermination à la recherche d’une solution garantissant la sécurité et la santé des agents de la police nationale et des immigrés.
Concrètement, dans le cas de l’île d’El Hierro, ils indiquent que « des cayucos arrivent quotidiennement avec plus de 200 immigrants et il n’y a que sept agents de la Police Nationale déplacés » (quatre de l’unité d’immigration et trois de la Police Scientifique de Tenerife). ), auquel ils ajoutent « l’état de saturation » que connaît le CATES opérationnel aux îles Canaries et qui est « déjà complètement débordé et pourra difficilement supporter l’arrivée massive de plus » de personnes.
Enfin, ils exhortent la Direction générale de la police à augmenter le nombre d’agents de la police nationale aux îles Canaries en « mettant à jour le catalogue d’emplois » pour « l’adapter aux besoins « policiers actuels » et non à ceux qui existaient en 2008, date à partir de laquelle date la dernière mise à jour ».