La Cour constitutionnelle admet traiter le recours des ONG contre la clôture de l'"affaire Tarajal"

La Cour constitutionnelle admet traiter le recours des ONG contre la clôture de l' »affaire Tarajal »

MADRID, 3 juillet ( ) –

La Cour constitutionnelle (TC) a accepté lundi d’admettre pour traitement le recours déposé par plusieurs ONG contre la clôture du dossier sur le drame survenu le 6 février 2014 au brise-lames de la frontière maritime d’El Tarajal, qui s’est soldé par la mort de 14 migrants tentent d’accéder au territoire espagnol, selon des sources judiciaires à Europa Press.

La deuxième chambre a traité le défi présenté par la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR), l’Association des droits de l’homme d’Espagne, l’Association de l’Observatoire des droits de l’homme, l’Association de coordination de quartier pour le suivi des mineurs et des jeunes et l’Association de la société humaine contre la décision adoptée en juin 2022 par la Cour suprême d’entériner le dépôt de l’affaire.

De cette manière, l’erreur de la semaine dernière a été corrigée, lorsque la quatrième section -formée par les magistrats María Luisa Balaguer, Ramón Sáez et Enrique Arnaldo– a rendu une ordonnance acceptant l’admission pour traitement sans l’unanimité requise à cet effet, puisque Arnaldo s’y est opposé, ce qui a obligé à porter l’affaire devant la deuxième chambre, où la décision initiale a finalement été confirmée.

Les sources consultées précisent que l’admission au procès a été décidée par quatre votes pour, ceux des quatre magistrats progressistes qui composent la deuxième chambre –Inmaculada Montalbán, Laura Díez, Balaguer et Sáez– et les deux contre leurs collègues. du secteur conservateur César Tolosa et Arnaldo. En outre, ils ont convenu de porter la question devant la session plénière du tribunal pour statuer sur le fond de l’appel.

COURS JUDICIAIRE

Les informations judiciaires ont débuté en 2014 dirigées contre 16 gardes civils et, cinq ans plus tard, l’affaire était à deux pas du procès pour crimes d’homicide pour faute lourde ayant entraîné la mort et refus d’assistance, écartant ceux de blessures et prévarications qui sont venues en cours d’investigation Après un appel du parquet, l’affaire a été archivée dans son intégralité car le ministère public n’a pas vu de crime et il n’y a pas eu d’accusation privée («doctrine Botín»).

Les ONG se sont rendues devant le tribunal de Cadix pour tenter de rouvrir la procédure, mais en juillet 2020, celui-ci a ratifié la clôture de l’affaire en n’appréciant pas un « lien de causalité » entre les actions des agents et « les décès par noyade et blessures » qui ils étaient destinés à être inculpés. Les magistrats ont estimé qu’au-delà d’une « nuance d’anormalité », il n’y avait aucun « indice de déviation ou d’excès » dans son comportement.

Face à ce nouveau refus, les ONG ont également frappé aux portes de la Cour suprême, qui a confirmé le dépôt du dossier, concluant qu’elle ne pouvait même pas entrer pour l’étudier car elle était antérieure à la réforme procédurale de 2015.

Il convient de rappeler que la Cour constitutionnelle a un deuxième recours lié à la tragédie d’El Tarajal pendant. Celle relevée par les familles des victimes pour identifier et livrer la dépouille mortelle de leurs proches.

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