La Cour convoque lundi quatre personnes pour avoir piloté deux bateaux de l'Algérie aux îles Baléares
PALMA, 6 avril (E) –
Ce lundi, le Tribunal provincial des Îles Baléares a convoqué quatre personnes accusées d'avoir piloté deux bateaux de l'Algérie vers les Îles Baléares, avec un total de 37 passagers.
La deuxième section a programmé des audiences pour ces deux affaires à 9h30 et 9h45, pour crimes contre les droits des citoyens étrangers.
Dans la première vue, on juge l'arrivée d'un bateau le 2 février aux Pitiusas. Deux Algériens, tous deux sans papiers à leur arrivée, sont accusés d'avoir piloté le bateau pendant le voyage en connivence avec une mafia de l'immigration clandestine.
Le parquet rapporte dans son courrier que l'organisation criminelle a transféré 19 passagers de Bousmail à Tipaza dans un camion de type frigorifique. Il affirme que ce sont les deux prévenus qui ont donné des instructions aux migrants sur l'endroit où s'asseoir et comment se comporter pendant le voyage.
Le procureur souligne la peur insufflée aux occupants puisqu'avant le départ ils ont jeté deux des occupants par-dessus bord – dans une zone où l'eau n'était pas profonde -, « l'un parce qu'il était 'gros' et l'autre pour défendre celui-ci ».
Ainsi, le bateau a quitté Tipaza le 1er février vers 22h00 avec à son bord 17 passagers (six Marocains et le reste Algériens). Le 2 vers 4 heures du matin, ils sont arrivés à Formentera et là, selon l'accusation, alors qu'ils se trouvaient sur la côte, les deux prévenus ont choisi dix migrants et leur ont ordonné de descendre du bateau, les abandonnant à leur sort. Plus tard, le bateau arriva à Ibiza.
En outre, le parquet attire l'attention sur la précarité du bateau et le danger qu'il représentait pour les migrants, « sans équipement adéquat pour le froid, à l'étroit, sans eau ni nourriture et sans aucun moyen de sécurité », puisqu'ils ne disposaient pas de GPS. , des fusées éclairantes ou des gilets de sauvetage. En effet, selon le ministère public, la destination convenue était différente mais ils manquaient d'essence et ont dû s'écarter.
De même, pendant la traversée, déjà dans les eaux internationales, les vagues ont augmenté, ce qui, selon le parquet, a généré la panique parmi les occupants, notamment chez un passager qui ne savait pas nager.
Le parquet requiert une peine de six ans de prison pour chacun des deux accusés.
PATERA À MAJORQUE
La deuxième affaire qui parvient à la Cour ce lundi concerne un bateau qui a atteint la Colònia de Sant Jordi (Majorque) en juin 2023. Les accusés du pilotage présumé sont également de nationalité algérienne et le parquet les place au sein d'une mafia de la migration clandestine. .
Dans ce cas, le voyage a duré 36 heures, avec 20 personnes à bord, dont un mineur. Le procureur soutient que chaque passager a payé environ 500 000 dinars pour payer le voyage, et que beaucoup d'entre eux ont payé 4 000 dinars supplémentaires pour un gilet de sauvetage qu'ils n'ont jamais reçu.
Par ailleurs, selon le procureur, la mafia aurait obligé les passagers à débrancher leur téléphone portable avant de partir et leur aurait demandé de ne pas prendre de photos. Le bateau est arrivé au port de Ses Salines le 12 juin à 18h50 et les deux accusés en tant que capitaines du bateau y ont été arrêtés.
Le procureur demande des peines de sept ans de prison contre ces deux prévenus.