La FEMP demande au gouvernement d’« écouter davantage » les conseils municipaux concernant le transfert des migrants : « Nous devons être préparés »
MADRID, 30 octobre () –
La présidente de la Fédération espagnole des municipalités et provinces (FEMP) et maire de Jerez, María José García-Pelayo, a demandé au ministère de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et des Migrations d’« écouter davantage » les municipalités lors du transfert des migrants. des îles Canaries.
« Nous devons être préparés », a indiqué la présidente de la FEMP dans une interview à RNE rapportée par Europa Press dans laquelle elle a rejeté le fait que, de la part des municipalités, « il n’y a pas de volonté de collaboration ». « Les mairies collaborent mais dans quelles conditions, dans des conditions minimales et nous avons vraiment besoin d’un soutien financier pour pouvoir les servir dignement », a soutenu García-Pelayo lors de la réunion prévue ce mardi au cours de laquelle le ministre José Luis Escriva fera rapport par vidéoconférence à les maires des principales municipalités espagnoles, à la FEMP et aux communautés autonomes de l’opération de transfert de migrants des îles Canaries vers la péninsule.
La réunion a été convoquée par le ministère suite aux critiques des mairies et des communautés, notamment du PP, concernant le manque de transparence et d’information dans les transferts.
Pour le président de la FEMP, « le problème avec les municipalités, c’est qu’elles ne sont pas conscientes de la réalité qui les attend et une fois qu’ils (les migrants) arrivent, il est difficile de les servir ». C’est pourquoi elle a insisté sur la nécessité de « plus de coordination, d’éviter le travail avec les administrations locales et d’aborder les compétences, le financement et plus de transparence », a ajouté le maire de Jerez, qui a reproché à l’exécutif de ne pas avoir convoqué la conférence sectorielle sur l’immigration. depuis août 2018.
C’est pourquoi il a insisté sur la nécessité « d’écouter, d’être transparent et de se donner les moyens ». « La solution à une réalité que nous sommes tous prêts à aider ne peut pas tomber sur nous, car c’est une question de cœur, mais nous avons besoin que vous nous écoutiez et que vous nous donniez les moyens », a-t-il réitéré.
Concernant les manifestations de certains maires et dirigeants politiques rejetant les migrants, García-Pelayo a affirmé que l’Espagne « n’est pas un pays xénophobe ou raciste, mais plutôt un pays intégrateur composé de la somme de nombreuses cultures ». Selon lui, il peut y avoir des « manifestations isolées », mais il estime que dans le cas des maires FEMP « il y a une seule voix quelle que soit leur enseigne politique ».
« Nous sommes tous unis et impatients d’affronter cette réalité de l’immigration », a déclaré le maire de Jerez, qui a rappelé que parmi les migrants il y a « des familles qui ne peuvent être séparées, des enfants mineurs, des personnes malades ». « Ils ont besoin d’un logement, les enfants doivent être éduqués car ils doivent bénéficier d’une qualité de vie et être soignés avec dignité », a-t-il conclu.