La migration dément que la baisse des arrivées irrégulières soit due "uniquement" au Maroc

La migration dément que la baisse des arrivées irrégulières soit due « uniquement » au Maroc

MADRID, 27 avr. () –

La secrétaire d’État aux Migrations, Isabel Castro, a démenti que la diminution des arrivées de migrants irréguliers en Espagne soit due « uniquement » aux bonnes relations du gouvernement avec le Maroc.

C’est ce qu’a déclaré la secrétaire d’État aux migrations, ce jeudi, lors de sa comparution devant la commission du travail, de l’inclusion, de la sécurité sociale et des migrations du Sénat, pour rendre compte des orientations générales de son département et de l’évolution de l’immigration irrégulière au cours de la mois d’été.

« Les relations de l’Espagne ne sont pas seulement avec le Maroc et la baisse des arrivées ne concerne pas uniquement le Maroc. Il y a d’autres pays comme le Sénégal, l’Algérie, d’autres pays africains », a précisé Castro, en réponse aux groupes parlementaires, qui ont l’a interrogé sur les récentes déclarations du Premier ministre, Pedro Sánchez, soulignant la baisse de la migration irrégulière.

D’autre part, interrogé par le PP sur la situation aux îles Canaries et s’ils vont « maintenir la politique d’immigration d’ouverture de 7 000 places aux îles Canaries et que les îles Canaries deviennent la prison permanente des immigrés en Espagne », Castro précisé qu’il s’agit d’être « préparé ».

« Je comprends, d’après votre discours, que vous n’êtes pas d’accord que le gouvernement espagnol utilise des fonds européens pour se préparer à ce qu’aux îles Canaries il y ait 7 000 places pour que les gens aient des conditions de vie décentes. Cela ne veut pas dire qu’il y a 7 000 personnes aux îles Canaries ou que ces personnes vont être en prison », a expliqué le secrétaire d’État.

Comme il l’a précisé, ce qu’ils proposent aux îles Canaries, ce ne sont pas des centres de privation de liberté, mais où les gens peuvent passer la nuit et où on leur propose une première prise en charge et un accompagnement. « Je pense que personne avec un peu de cœur ne peut être contre cela », a-t-il ajouté, tout en soulignant qu’« en aucun cas » ces migrants ne resteront aux îles Canaries, mais qu’ils seront plutôt transférés dans le reste de la péninsule.

Le sénateur PP a défendu qu’avec son parti au gouvernement, il y avait moins d’arrivées par des moyens irréguliers qu’avec Pedro Sánchez et a demandé à la secrétaire d’État si elle était au courant d’un rapport de Frontex qui « alerte sur l’arrivée massive de petits bateaux aux Canaries Îles dans les prochains mois ».

Castro a répondu qu' »il n’est pas acceptable » que le PP dise qu’avec eux « il n’y a pas d’immigration irrégulière ». « Il n’y a pas un seul citoyen espagnol qui croit qu’avec vous, personne n’est monté sur un bateau ou que personne n’a franchi une clôture. Les données sont là pour tout le monde et la réalité est objective. Je sais qu’il est très difficile pour vous de comprendre les données et Ils font aussi confiance à tout pour voir si l’Espagne va mal », lui a reproché le secrétaire d’Etat.

D’autre part, Castro a également nié qu’il y ait une « saturation » dans les centres de détention pour migrants et a précisé qu’à ce jour, il y a 236 personnes au CETI à Ceuta et 7 à Melilla.

« Nos centres d’accueil, des centres saturés ont dit. Les données à ce jour sont de 236 au CETI de Ceuta et 7 à Melilla. Peut-être que vous considérez cela comme une saturation, je comprends que les données ne vont jamais bien pour eux », a-t-il indiqué, en réponse au « populaire ».

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