La Région de Murcie accueillera 19 mineurs migrants non accompagnés des îles Canaries
Les Canaries apprécient l’effort d’accueil mais préviennent que « ce n’est pas suffisant »
MADRID/MURCIA, 11 octobre ( ) –
Le ministère des Droits sociaux et de l’Agenda 2030 et les communautés autonomes ont convenu ce mercredi du « transfert solidaire » de 396 garçons, filles et adolescents migrants non accompagnés des îles Canaries et de Ceuta, dont 19 se rendront dans la région de Murcie depuis la archipel, selon le département dirigé par Ione Belarra. À cette fin, les Droits sociaux répartiront un total de 20 millions d’euros entre les Communautés autonomes.
Ce poste de 20 millions d’euros s’ajoute aux 15 millions supplémentaires que les îles Canaries et les villes autonomes de Ceuta et Melilla ont déjà reçus en mai dernier.
Cet accord a été adopté lors de la Conférence sectorielle sur l’enfance et l’adolescence, tenue mercredi, et fait partie du Plan de réponse à la crise migratoire des mineurs migrants 2022-2023 que les Droits sociaux ont convenu avec les communautés autonomes en 2022.
Par CCAA, ceux qui accueilleront le plus d’enfants sont : l’Andalousie (36), Madrid (34), la Catalogne (33), les Asturies (32), la Galice (28) et la Cantabrie (26) ; Entre-temps, parmi ceux qui accueilleront le moins d’enfants figurent La Rioja (4) et les Îles Baléares (10). De son côté, Melilla n’acceptera aucun mineur dans cette distribution.
En outre, selon les Droits sociaux, les îles Canaries et Ceuta recevront un financement pour couvrir la place des 23 mineurs migrants non accompagnés qui resteront dans les territoires car ils n’ont pas été transférés vers d’autres communautés autonomes (21 aux îles Canaries et 2 aux îles Canaries). Ceuta).
Ce nouveau transfert signifie que le ministère des Droits sociaux et de l’Agenda 2030 a alloué un total de 70 millions d’euros aux communautés autonomes en 2022 et 2023 pour transférer ou accueillir un total de 774 garçons, filles et adolescents migrants non accompagnés des îles Canaries. Ceuta –378 en 2022 et 396 en 2023–.
En outre, dans le cadre de cet engagement du ministère, en 2021, un poste spécifique de 27 millions d’euros a été inclus pour la première fois dans les budgets généraux de l’État pour soutenir les communautés autonomes dans la prise en charge des enfants migrants, qui ont permis le transfert d’un autre 381 mineurs des îles Canaries et de Ceuta. Auparavant, et pour faire face à la crise migratoire survenue cette année-là, le ministère avait accordé aux îles Canaries 10 millions d’euros en 2020.
Un soutien unanime mais insuffisant
La Ministre de la Protection Sociale du Gouvernement des Îles Canaries, Candelaria Delgado, a célébré le soutien unanime de toutes les communautés autonomes à l’accueil des mineurs migrants non accompagnés, même si elle a regretté que le nombre de 396 « n’est pas suffisant ».
Dans des déclarations aux journalistes après avoir pris la parole par voie électronique à la Conférence sectorielle sur l’enfance et l’adolescence, il a valorisé « l’effort » visant à augmenter le nombre de mineurs et a souligné qu’il s’agissait désormais de matérialiser les accords avec chaque communauté autonome et de commencer à concrétiser les transferts.
Delgado a également déclaré que les communautés autonomes ont mis sur la table que la prise en charge des mineurs migrants non accompagnés « est une question d’État » et c’est pourquoi un groupe de travail va être créé pour analyser « comment doit se faire la distribution » et établir les financement pertinent par l’intermédiaire des ministères des Droits sociaux et de la Migration.
En outre, il a souligné que le financement doit être « pluriannuel » pour assurer la sécurité des communautés autonomes, étant donné que, selon lui, le système actuel de prise en charge des mineurs « est en deçà des besoins réels ».
Le conseiller a précisé qu’ils allaient transférer les mineurs dont ils sont sûrs – les îles Canaries en ont environ 3.000 sous tutelle mais environ 1.500 sont en attente du parquet et des tests de certification – et lorsque les communautés autonomes auront activé les ressources. « Il ne s’agit pas de prendre un avion et de les envoyer chez eux, cela doit se faire en coordination avec eux », a-t-il expliqué.
TERRE D’ACCUEIL ET DE SOLIDARITÉ
Pour sa part, le ministre de l’Économie et des Finances de Castilla y León et porte-parole du Conseil, Carlos Fernández Carriedo, a défendu que sa communauté « est une terre d’accueil et de solidarité », et a souligné que, dans ce cas, elle répond avec l’accueil de 23 mineurs, un pourcentage d’accueil « supérieur » au poids que la région a « dans d’autres dossiers ».
« Nous montrerons que nous sommes une terre solidaire, qui connaît les problèmes des autres. Castilla y León est toujours solidaire et loyale envers la nation espagnole », a-t-il souligné. Il a également expliqué que lorsque ces mineurs arrivent dans la communauté, un travail est fait sur leur intégration sociale, ils s’installent dans des refuges et ce sont les professionnels des Services Sociaux qui les suivent dans leur refuge.
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement de Murcie, Marcos Ortuño, a assuré la « solidarité » de la région, ce mercredi, lors d’une conférence de presse, lorsqu’on lui a demandé s’ils envisageaient d’accueillir des mineurs migrants non accompagnés en provenance des îles Canaries.
Ortuño a souligné que la régulation du flux migratoire « est de la responsabilité de l’État, qui est celui qui doit, logiquement, disposer de tous les moyens nécessaires pour empêcher l’immigration illégale » et que l’Exécutif central « doit fournir le pouvoir autonome communautés avec toutes les ressources nécessaires ».
En tout cas, il a souligné que « de toute évidence, la Région de Murcie a démontré une fois de plus sa solidarité sur cette question », sans oublier que « le principe de solidarité doit également être égal pour toutes les communautés autonomes ».