La X Marche pour la Dignité demande à Ceuta « des moyens légaux et sûrs » de migrer « qui ne mettent pas les gens en danger »
CEUTA, 4 février () –
Quelque 400 personnes ont participé ce samedi après-midi à Ceuta à la X Marche pour la Dignité, une mobilisation parrainée par plus de 200 entités nationales et internationales pour commémorer la tragédie qui s’est terminée le 6 février 2014 par la mort d’au moins 14 migrants subsahariens. lorsqu’ils ont été repoussés par la Garde civile et les Forces de sécurité marocaines alors qu’ils tentaient de nager dans la ville autonome. Neuf ans plus tard, le groupe a une fois de plus demandé à l’UE « des moyens légaux et sûrs » de migrer « qui ne mettent pas la vie des gens en danger ».
La manifestation a fait le tour de la ville espagnole d’Afrique du Nord depuis le campus universitaire, où une table ronde avec des experts et d’autres activités ont été organisées dans la matinée, jusqu’à la plage de Tarajal attachée à la digue maritime frontalière du même nom où les morts de 2014.
Une minute de silence y a été observée et des bougies ont été allumées avec les noms des 13 morts identifiés (Blasie, Roger, Keita, Yves, Samba, Larios, Daouda, Luc, Youssouf, Armand, Ousmane, Jeannot et Oumarou), une autre personne non identifiée et le reste de ceux qui « ont été enterrés sans nom, n’ont pas quitté le désert ou continuent de subir la cruauté des frontières ».
Dans le manifeste qui a été lu, il a été averti que « les morts à Tarajal ne sont pas un événement isolé, puisque depuis plus de 15 ans, nous assistons à une augmentation de la répression et de la violence aux frontières par les États européens ».
« Nous ne cesserons de dénoncer les violences menées aux frontières, le manque d’accès à la mobilité internationale et la difficulté particulière qu’ont les personnes du Sud global à exercer ce droit, ainsi que les stratégies de désinformation qui déshumanisent », a-t-il ajouté. et criminaliser les personnes qui cherchent un avenir meilleur ou qui ont besoin de protéger leur vie ».
Les organisateurs ont affirmé qu’il est « totalement nécessaire et urgent » de trouver « des solutions à l’irrégularité administrative » dans laquelle se trouvent plus d’un demi-million de personnes en Espagne, « puisque la clandestinité les expose à un contexte d’exploitation et de précarité ».
Ils ont également manifesté leur « préoccupation » face à la possibilité que le gouvernement espagnol « modifie les modalités de la procédure de demande de protection internationale en retenant les demandeurs dans des centres fermés jusqu’à ce que leur demande soit étudiée dans un délai de dix jours ».
En outre, ils ont « exigé » la fermeture des Centres d’internement des étrangers (CIE) et ont « rejeté » la « construction de prisons racistes comme celle en cours de construction à Algésiras, car une infraction administrative n’est pas un crime et ne ne justifie l’enfermement d’aucune personne ».